The Other Side of the Garden

Bruxelles | Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 4 au 14 octobre 2018
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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The Other Side of the Garden

Après le succès de Above Zero, Ossama Halal, metteur en scène syrien résidant au Liban, et le collectif Koon Theater Group proposent une libre adaptation du conte d’Andersen : L’Histoire d’une mère.

En résonance avec ce que vivent les familles dans les pays du Proche-Orient dévastés par la guerre, l’artiste nous raconte la quête initiatique d’une mère à qui la Mort a enlevé son enfant. Un parcours ponctué d’énigmes et d’épreuves où, à chaque station, elle doit abandonner quelque chose d’elle-même, à la manière d’un sacrifice ou d’un renoncement. Elle y laissera ses yeux, ses cheveux, sa voix…

Combien de mères et de familles entières ont été déchirées et ont dû, à corps perdu, chercher leurs morts ? La guerre pour réalité quotidienne dérobe l’existence des êtres et des communautés auxquelles ils appartiennent. Elle endigue les vies pour les mener vers un destin inconnu. Face à tant de violence, l’homme se voit souvent dans l’incapacité d’agir et perd un peu de lui-même dans cette impuissance.

Pour aborder le sacrifice et la négociation au nom de la survie, Ossama Halal choisit une mise à distance à travers les motifs symboliques de la table tournante, de la marionnette et des costumes aux couleurs du soufisme. Il trouve auprès de Natacha Belova une partenaire privilégiée pour déployer cet univers.

 

Programme de salle

Dossier pédagogique

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2 Messages

  • The Other Side of the Garden

    Le 9 octobre 2018 à 23:05 par Estelle

    Spectacle doux et fort, qui fabrique aussi bien sur scène que dans nos têtes, des images oniriques, symboliques et piqué de mots justes. Une arborescence de références à la politique, à l’histoire, au conte, et à l’intimité d’une famille, qui se mélangent sur le plateau. Aucune lourdeurs, l’humour vient assaisonner la dureté de l’histoire, et les gestes deviennent des danses ou des jeux d’enfants. Les comédiens sont superbes. Bref, à voir absolument !

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  • The Other Side of the Garden

    Le 14 octobre 2018 à 18:22 par loulou

    Très beau spectacle ,très prenant plein de poésie,d’humour,d’amour tout en n’occultant pas les horreurs de l’Histoire.
    Un magnifique jeu de comédiens ;une musique envoûtante.
    De magnifiques images surgissent même si parfois la symbolique peut nous échapper.

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Mardi 9 octobre 2018, par Catherine Sokolowski

La mort ne fait pas de cadeaux

La nouvelle création du collectif « Koon theater group » dirigée par Ossama Halal s’inspire librement du conte d’Andersen « L’histoire d’une mère » : une mère part à la recherche de son enfant que la mort a emporté. Ossama Halal est syrien, il réside à Beyrouth et son spectacle parle des supplices vécus depuis huit ans par son peuple : tous ses compatriotes se sont trouvés confrontés à la disparition d’êtres proches. Pour ce faire, il a choisi l’allégorie : énigmes, rituels, références religieuses et culturelles sont autant de représentations symboliques qui sont utilisées pour évoquer le drame qui se joue actuellement en Syrie. Un spectacle dense et poétique.

Une mère cherche son enfant dans le jardin de la mort. Pour le trouver, il lui faudra faire des sacrifices : ses yeux, ses cheveux. La musique composée par Khaled Omran parfois angoissante, parfois hypnotique, fait partie intégrante du spectacle et le costume des acteurs fait penser à celui des derviches tourneurs : une longue robe blanche très évasée.

La mère est représentée par une marionnette. Il s’agit d’une tête, créée par Natacha Belova, que les comédiens se passent au gré des textes. Les références sont parfois obscures, notamment parce qu’elles sont bâties sur autre culture. Les symboles et autres représentations jalonnent le chemin de cette mère qui n’a qu’une idée : retrouver son fils, face à la mort, insensible. Une petite touche d’humour vient sporadiquement ponctuer cette recherche.

Très esthétique, le spectacle est aussi pudique puisqu’il reste dans la symbolique. Il aurait été facile de proposer un récit réaliste, avec un début, un milieu et une fin, des larmes et du sang. Après « Cellophanes » et « Above Zero », Ossama Halal, metteur en scène engagé, a choisi une approche poétique et allégorique pour ce nouveau spectacle, qui permet de découvrir une autre culture tout en mettant en scène un sujet dramatique. Un avantage qui a son pendant négatif : l’abstraction laissera quelques interrogations au spectateur lambda. En conclusion, un voyage intéressant et complexe qui décrit, à sa manière, les sacrifices auxquels sont confrontés les Syriens. A découvrir.

Théâtre National Wallonie-Bruxelles