TO PLAY OR NOT TO PLAY

Bruxelles | Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 14 septembre au 24 octobre 2020
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre du Parc
en bordure du parc de Bruxelles, face au Parlement fédéral
Contact
http://www.theatreduparc.be
info@theatreduparc.be
+32 2 505 30 30

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TO PLAY OR NOT TO PLAY

Il était important pour Thierry Debroux de permettre au public de retrouver le chemin du théâtre. Il a donc écrit pour l’occasion une comédie qui raconte le confinement d’un directeur dans son théâtre à l’italienne. A travers les angoisses de cet homme qui ne sait pas quand rouvrira le théâtre et s’ils pourront jouer en septembre…Humour et émotion seront au rendez-vous !

Daniel Hanssens et Othmane Moumen Et aussi Jean-Philippe Altenloh, Jacqueline Bir, Thierry Janssen, Anouchka Vingtier, et les enfants Ava Debroux et Lily Debroux. Avec la participation amicale de Julien Besure, Ronald Beurms, Denis Carpentier, Jonas Jans, Nicolas Mispelaere, Thibault Packeu, Jean-François Rossion, Jérôme Vilain,…

Distribution

Mise en scène Thierry Debroux

Assistanat Catherine Couchard

Lumières Noé Francq

Son Loïc Magotteaux

Vidéos Allan Beurms

Costumes Elodie Pulinckx

Chorégraphie Emmanuelle Lamberts

Maquillages et coiffures Florence Jasselette

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2 Messages

  • TO PLAY OR NOT TO PLAY

    Le 16 septembre 2020 à 11:34 par CORL

    Une rentrée ’pas comme les autres’, un public pas comme les autres embarqué pour un moment hors du temps, hors du ’confinement’ et de la °masquarade° politico puérile contaminée par l’absence de bon sens pour une Belgique qui perd son statut de ’surréaliste’ au profit de ’la Belgique illogique’, de gourmande à l’absurde : des transports en communs bondés qui ont l’air masqué, des terrasses bars.restos ou les virus respecteraient l’interdiction de s’y attabler, de s’y accouder,...
    ALORS ON EST PARTANT POUR QUE LES SALLES DE THéÄTRE SE TRANSFORMENT
    EN RESTOS BARS IMAGINAIRES
    EN TRANSPORTS EN COMMUNS BONDéS ONIRIQUES, chaque représentation est bien au-delà d’un voyage !!!
    Un personnel au Parc déjà au bord de la °sauna.de° de par leur tenue en veste noire, rehaussée d’un masque au regard ’souriant’, d’un accueil dévoué, prévenant, comptant les bulles jusqu’à 5, condamnant 1 fauteuil sur 2, sur 3, sur 4, sur 5 ... Un accueil tout en douceur à la clémence des lieux ou l’Art se répand, se partage, se multiplie, nous transfuse de la comédie à la tragédie, une saine pandémie qui nous tient à distance des antidépresseurs et autres°co.l.labo°. A quand les ARTS vivants co.financés par la sécurité sociale ???
    Le Maître des lieux tombe le masque pour nous sourire, nous ’confiner’ au pays de notre volonté à découvrir cette histoire, son histoire et celles de tant d’autres écrite sur le fil, rythmée au funambulisme des CNS. Nous sommes conquis, tout est dit !
    Et puis la mort qui rôde, un mort masquée, serait-ce la mort du ’masque’ et de son port ’burlesque’ à l’amende amère ?
    Quelques notes plus loin, ’Les mots Bleus’, pê pour rappeler la couleur de la gouvernance qui veut faire de nous des moutons °tout tout° blancs, fi du RGPD, on va vous tracer par quinzaine contaminer vos contacts, vous ’caler’ en quarantaine...
    NOUS SOMMES NOMBREUX à VOULOIR PARTAGER UNE QUARANTAINE THéÂTRALE’ !
    Deux comédiens ne formant qu’un duo.duel ’double jeu’, chaque réplique en vaut deux, les 53’ annoncées s’éclatent en 106, on en voudrait davantage, le rythme tangue, glisse du réel à l’imaginaire, gonfle nos masques et nos bulles de rire du juste au ridicule.
    Un décor épuré dont chaque détail frise le parfait, le ’merveilleux’, un écran géant de PQ comme un mille feuille aux visages à distance.
    Un Daniel Hanssens touchant, émouvant au maquillage sublimé aux éclairages, un Othmane Moumen contaminant, content.miné, léger sincère virevoltant dans les airs de ces temps ’arythmiques’.
    Le fil rouge °Hamletien au Petit Prince° donne envie d’en voir une version °Le Malade Imaginaire à l’Alice au Pays des Merveilles°, °Le Dindon au Livre de La Jungle°...
    Un des principaux vecteurs de ce virus et d’autres, nos mains. Nos mains toutes ’levées’, qui s’en sont données à cœur joie pour une pandémie d’applaudissements plus que mérités.
    Gratitude au Théâtre Royal du Parc et à toute l’équipe derrière ce moment ’magique’.
    A allez voir sous peine ... de peine.

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  • TO PLAY OR NOT TO PLAY

    Le 8 octobre 2020 à 07:48 par justined

    Le théâtre du parc nous propose une pièce idéale pour un retour au théâtre après une trop longue période.
    Un directeur de théâtre confiné seul se met une idée folle en tête : produire Hamlet à la rentrée... en respectant les mesures sanitaires, bien sûr.
    Une heure de pur bonheur servie notamment par Othmane Moumen, comédien au talent sans limite.
    Foncez, vous ne serez pas déçu !

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Lundi 14 septembre 2020, par Dominique-hélène Lemaire

To Play Or Not To Play

on adore !

La mort règne. Imaginez un docteur Schnabel : silhouette noire, gants, grandes bésicles de protection portées sur un masque Vénitien en forme de formidable bec de corbeau, le tout surmonté d’un triste chapeau de fossoyeur. Pensif, il virevolte sur l’avant-scène sur les notes sombres d’un piano invisible. Sommes-nous en plein Moyen-Âge ? Au temps des pestiférés ?

Qu’elles sont loin les chères glorieuses au soleil, les années d’insouciance fertile, les rues grouillantes de monde affairé, les plages bondées de peuples heureux et dénudés, les salles de concert sold out, les théâtres pleins à craquer, les festivals débridés ! Disparus, les stades en liesse. Disparue, la foule, libre et sentimentale ! Disparus, les mots bleus de Christophe.

Et pourtant ce soir, le cœur du spectateur bondit enfin de joie, cette joie mêlée de perplexité, comme aux temps reculés de nos si joyeuses rentrées des classes. Le bonheur de vivre reviendrait-il à pas de loups ? Grâce à Thespis, goûterait-on à nouveau au plaisir des spectacles vivants après sept douloureux mois d’abstention ? Les artistes seraient-ils tout d’un coup ressuscités ? On remercie l’auteur de la pièce du fond du cœur qui appelle à la Rencontre . Aux retrouvailles entre public et comédiens en chair et en os.

Au théâtre du Parc hier soir, nous assistions à une Renaissance. On y croit de toutes nos forces, car sans les artistes, sans la culture, sans le lien vivant, nous sombrons tous dans une absurde morosité ou une très morose absurdité. Plus que l’oiseau noir, vénérons sans modération le phénix aux mille couleurs. La vie, tout simplement. L’oiseau bleu pour les grands sensibles.

C’est ainsi que le rideau se lève sur un directeur de théâtre cloué dans son Chesterfield couleur caramel, qui constitue à peu près le seul élément de décor. Au fond de la scène, on découvre les malles fermées où sont emprisonnés les accessoires et costumes de scène. Depuis avril 2020, le nommé Samuel Sherman attend le bon vouloir des autorités sanitaires pour ré-ouvrir les portes closes de son théâtre italien déserté. Son seul compagnon : un frigidaire des années 50... plein de surprises. La folie sera-elle au rendez-vous ?

Voilà son ami imaginaire : rien moins que Saint Ex, sanglé dans son habit d’aviateur qui va tenter tant bien que mal de remettre son alter ego en piste. Pas une mince affaire. L’acteur-directeur-manager osera-il jouer Hamlet ? Un vieux rêve. To play or not to play ! That is the question. Titre choisi par l’auteur pour cette comédie d’actualité. Le regard acéré de Thierry Debroux a pondu le texte en à peine une semaine de 4 août brûlant.

Car c’est le désespoir pour le monde oublié des artistes. Dans une fertile colère, l’imagination reprend le pouvoir ! Les chants les plus beaux sont les plus ... La pièce moque les étapes de la pandémie, fustige les temps présents qui virent à l’acide, à l’amertume des bulles réduites. Elle fustige les décideurs de la peur tous azimuts, elle jure de ranimer le rire sous le masque. Elle renoue les contacts humains, elle défait les nœuds de l’étouffement.

Bien que le virtuel nous guette, la visioconférence envahit le plateau. Chacun chez soi barricadé entre ses murs. 18 artistes aux noms prestigieux travaillent sous cloche. Par ordre alphabétique : Jean-Philippe Altenloh, Jacqueline Bir, Thierry Janssen, Anouchka Vingtier, et les enfants Ava Debroux et Lily Debroux. Et la participation amicale de Julien Besure, Ronald Beurms, Denis Carpentier, Jonas Jans, Nicolas Mispelaere, Thibault Packeu, Jean-François Rossion, Jérôme Vilain,…

Ils crèvent tous l’écran et son abcès d’inhumanité !

Daniel Hanssens lui est présent sur scène en directeur de théâtre alangui sur ce Chesterfield d’un autre temps, celui des roses et des soins jaloux à l’Autre, celui du regard essentiel du renard, celui des planches vibrantes d’énergie théâtrale. A ses côtés, Othmane Moumen, l’ami imaginaire, pétulant, sensible, généreux, never say never ! Le verre est certes plus petit mais il est rempli d’humour et d’émotion.

Que cette pièce courageuse soit le ferment de temps nouveaux et retrouvés.

Il faut apprendre à VIVRE normalement avec le virus. Et le reste est silence.

Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre Royal du Parc