Sonate d’automne

Ixelles | Théâtre | Le Boson

Dates
Du 11 au 25 octobre 2019
Horaires
Tableau des horaires
Le Boson
Chaussée de Boondael, 361 1050 Ixelles
Contact
http://www.leboson.be
reservations@leboson.be
+32 471 32 86 87

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Sonate d’automne

"Une pièce de théâtre, c’est un peu comme un premier rendez-vous, on ne sait pas toujours sur quoi on va tomber et dès les premières minutes, on sait si ça valait le coup d’y aller ! C’est pour ça qu’on vous conseille vivement “Le boson“, car c’est un endroit à la fois insolite, intime avec une atmosphère particulière. Le spectacle proposé actuellement est “Sonate d’automne” une histoire poignante entre une mère et sa fille interprétée de manière magnifique ! Bref, la combinaison parfaite pour une soirée magique !"
Carole Cornet - Brussels Is Yours

A l’invitation de sa fille Eva, Charlotte débarque avec armes et bagages dans la bourgade de Bindal, au fin fond de la Suède. Elles ne se sont plus vues depuis 7 ans. Il va falloir remettre les pendules à l’heure. Il y a eu la mort récente du vieux Leonardo, le compagnon de Charlotte mais aussi le drame de la noyade du jeune fils d’Eva et Viktor dans le puits du jardin.

Au fil de la soirée, les histoires se racontent et derrière elles la trajectoire de deux femmes liées par leur lien de sang : l’une, la mère, brillante pianiste à la carrière internationale, talentueuse, volontaire, directe et dominatrice. L’autre, la fille, effacée, incapable d’aimer, bien décidée à en découdre, à se faire reconnaître après l’abandon qu’elle estime avoir subi. Un troisième personnage veille dans la chambre du dessus, Helena, la petite sœur d’Eva, handicapée, incapable de s’exprimer, mais qui sent tout, perçoit tout, comprend tout. Et puis, il y a le seul homme de cette histoire, le mari d’Eva, narrateur et observateur impuissant, tant les mots lui manquent...

"Jo Deseure et Julie Duroisin sont les deux faces d’une même médaille frappée du sceau d’un amour filial contrarié. Tantôt c’est l’une qui domine de son assurance tapageuse, tantôt c’est l’autre qui prend le dessus dans une tirade pleine de morgue et de fureur. Toutes deux se répondent en mille et une variations."
Catherine Makereel - Le Soir

D’Ingmar Bergman
Mise en scène Bruno Emsens
Avec Jo Deseure, Julie Duroisin, Francesco Mormino et la participation d’Inès Dubuisson

Distribution

Texte Ingmar Bergman

Traduction française de Carl Bjurström et Lucie Guillevic © Editions Gallimard

Mise en scène Bruno Emsens

Avec Jo Deseure, Julie Duroisin, Francesco Mormino et la participation d’Inès Dubuisson

Scénographie Vincent Bresmal | Assistanat à la scénographie Matthieu Delcourt | Coiffure Thierry Pommerell

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Lundi 15 octobre 2018, par Palmina Di Meo

3 FEMMES 3 SENSIBILITÉS 3 FRAGILITÉS

Magistrales, elles sont ! La mère, diva gâtée par la vie, égoïste, aveugle, Eva, sa fille qui a vécu dans son ombre à la fois brimée et admirative et puis il y a celle que l’on cache comme une excroissance embarrassante, privée de caresses et de sourires, la muette Helena.

En visite chez sa fille au plus profond de la campagne suédoise, Charlotte vient chercher du réconfort après la perte de son compagnon mais Eva est bien décidée à régler ses comptes et à ne rien épargner à sa mère...

Huis clos d’une force dévastatrice, « Sonate d’automne », nous plonge au fond de nous-mêmes, de nos manques et nos limites. Et en sous-texte, ce manque cruel d’amour, le désarroi face au vide, à la surdité de l’autre. Jusqu’à la crise, au cri, torrent libérateur, le hurlement de Lena, immobilisée depuis toujours, reléguée quelque part dans un étage fictif, présence invisible et immuable, éponge de toutes les angoisses et de tous les malaises.

Dans une mise en scène épurée au maximum qui privilégie les effets d’ombres et de lumières, les atmosphères troublantes, Bruno Emsens a tenu à suivre Bergman dans sa quête de lumière. Et cette soif ne peut se concrétiser que dans la communication sans artifices, celle où l’on va droit à l’essentiel, quitte à blesser l’autre, à le ravager, pour se rendre compte... de la vulnérabilité et du dénuement que peut cacher la suffisance.

Jo Deseure incarne une Charlotte blessée, imbue d’elle-même et légère tout à la fois qui en font un personnage redoutable de désir et de caprices. Julie Duroisin est cette Eva à bout, revendicatrice qui se révèlera être un roc face à une mère beaucoup plus friable. Julie Duroisin s’affirme ici comme une actrice d’une étoffe dramatique impressionnante.

Un magnifique hommage à l’éternel Bergman pour fêter le centième anniversaire de sa naissance.

Palmina DI MEO

Le Boson