RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 7 au 25 janvier 2014
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RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

Récit de la Servante Zerline - Herman Broch - La Servante

Hier, Zerline était belle, "mes seins se dressaient que chacun voulait les tâter", et a vécu la plus scandaleuse des passions avec l’aristocrate. Trente années plus tard, Zerline raconte. Elle ressasse, elle remâche, elle recompose. Elle énonce le roman de sa vie.
Jacqueline Bir et Philippe Sireuil reprennent l’incandescent texte d’Hermann Broch, un spectacle qui fut un immense succès à sa création en 2004.
Mise en scène Philippe Sireuil texte Hermann Broch traduction Andrée R. Picard interprétation Jacqueline Bir et Michel Jurowicz décor Vincent Lemaire costumes Catherine Somers lumières et mise en scène Philippe Sireuil production La SERVANTE en coproduction avec le Théâtre de la place des Martyrs Hermann Broch est représenté par L’Arche, agence théâtrale. www.arche-editeur.com

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10 Messages

  • RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

    Le 9 janvier 2014 à 04:35 par deashelle

    D’un bout à l’autre, la voix posée de l’actrice dissèque sa vie perdue, son absence de mariage et son manque d’enfants, ses infâmes machinations contre tous : son seigneur et maître le président de cour d’assises, son amant Von Janu qu’elle partage avec sa maîtresse haïe, et l’enfant, Hildegarde, fruit illégitime de celle-ci et de cet « autre homme ».

    Vindicative, elle étale avec passion et sans relâche la décadence, l’hypocrisie sociale, les dénis de justice, les complaisances douteuses, les silences coupables, les petites lâchetés et les grandes chimères qui tissent sa vie de domestique. Elle revit sa folle passion, son désir et son extase de dix jours, l’abandon de son amant et sa sombre vengeance. Les mots sont sa vie, pour se sauver de la perdition. Grâce à eux, elle affiche son indépendance amoureuse, sexuelle et morale. En amour « Des mains un peu rouges valent mieux que tout ce vacarme cérébral manucuré. » D’un bout à l’autre du spectacle, elle glace le public par les violents aveux de ce monologue lucide et impitoyable. Les éclairages de Philippe Sireuil , le metteur en scène soulignent à merveille la sombre et féroce confession qui fuse des lèvres de notre toute grande comédienne belge qui réapparaît, souriante et mutine pour saluer un public mesmérisé après le deuxième morceau de musique qui conclut l’histoire.

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  • RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

    Le 10 janvier 2014 à 12:26 par hello1

    Un texte sombre : le récit de vie d’une vieille femme, aigrie, jalouse et passionnée, interprété passionnément par une grande dame. Vu l’âge moyen du public dans la salle, ce n’est pas tant la pièce que les spectateurs viennent voir mais l’ "inoubliable" Jacqueline Bir ! et cela en vaut la peine.

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  • RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

    Le 12 janvier 2014 à 11:17 par JMPjmp

    De la belle littérature pour un tableau psychologique et théâtral impitoyablement lucide ... Un espace dessiné de façon confinée, les lumières venues du lointain pour inspirer la profondeur, quelques mouvements sur la sa scène ... et la magistrale interprétation de Jacqueline Bir qui raconte les méandes de la passion. 

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  • RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

    Le 13 janvier 2014 à 11:02 par Vetika

    Il
    est vrai que Jacqueline Bir a un immense talent fort apprécié dans d’autres prestations et elle montre beaucoup d’endurance pour
    tenir aussi longtemps seule sur scène. Cependant le ton est plutôt
    monocorde, souvent incompréhensible et le récit de peu d’intérêt
    surtout dans la première partie. Si ce n’est pas la meilleure pièce,
    elle est cependant intéressante. Le décor est superbe dans sa
    simplicité originale.

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  • RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

    Le 17 janvier 2014 à 09:19 par Tylman

    Le récit amère et critique d’une vie de servante, émaillé d’humour aigre-doux et de triste constats. S’il est vrai que le texte n’est pas très enthousiasmant, bien que lucide, quelle magnifique prestation de Jacqueline Bir pour ce quasi seule en scène. On en ressort quelque peu vidé par tant de noirceur mais également époustouflé par la performance réalisée par la comédienne, qui justifie sur son seul talent l’attrait d’écouter ce récit délétère.

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  • RECIT DE LA SERVANTE ZERLINE

    Le 17 janvier 2014 à 12:06 par Pattrick

    Waouw, quel pièce ! Enfin, faut-il
    parler de pièce ou de monologue ? (même si Michel Jurowicz intervient 3
    fois, c’est quand même Jacqueline Bir qui tient 1h20).

    On entre dès le début dans la chambre, une
    perspective nous fait carrément tomber dedans, on est aspiré. Un air de violon,
    la servante s’excuse mais commence à parler d’elle, de son histoire, de son
    aventure, de son amour. Elle raconte et raconte. Puis, elle s’excuse d’avoir privé
    de sieste et le violon revient.

    Voilà, en 1h20, on passe par une histoire
    captivante, racontée avec brio. Décors très simple mais prenant, diction
    évidente, presque pas de jeu de scène ou de mouvement. Pourtant, on reste
    scotché, attiré, envouté.

    Un très grande pièce pour une très grande
    dame.

    Super.

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Dimanche 12 janvier 2014, par Catherine Sokolowski

Confessions mélancoliques

« Hildegarde est une bâtarde ». Voilà peut-être en quatre mots le résumé de l’histoire contée par la domestique de Monsieur le président, celle qui était « faite pour avoir douze enfants » et qui aura passé une bonne partie de son existence à éduquer Hildegarde, la fille de Madame la baronne et de son amant Monsieur Von Juna, à l’image du président. Un monologue intense et profond, porté par une toute grande comédienne : Jacqueline Bir.

Une chambre simple mais luxueuse, une perspective théâtrale, des tons beiges classiques, une vieille dame statique : la scène ressemble à un tableau. Et l’image prend vie, lentement, délicatement, lorsque la servante impose son récit à un jeune homme qui ne souhaite pas l’entendre (Michel Jurowicz).

A travers une histoire banale de mari trompé et d’amant gourmand, l’auteur, Hermann Broch, dénonce le comportement de l’aristocratie allemande du début du vingtième siècle. La jalousie exacerbée de la servante Zerline est justifiée. Pourquoi n’a-t-elle pas le droit d’avoir des enfants, pourquoi le diplomate qui semble tant la chérir, Monsieur Von Juna (véritable père de Hildegarde), ne lui fait pas de propositions sérieuses ? Pourquoi le pavillon de chasse dans lequel il l’invite pour dix jours contient-il les vêtements d’une troisième femme ?

A près de 80 ans, l’artiste belge tient la salle en haleine pendant une heure vingt-cinq minutes en déclamant ce texte puissant et dense. Certains sont irrités, c’est vrai, mais par la toux d’un voisin qui rompt l’écoute attentive à laquelle ils se prêtent ! Alors bien sûr, on pourrait émettre quelques réserves, trouver la prestation trop statique ou le second comédien étrangement absent, mais il s’agit de détails qui ne ternissent absolument pas la superbe performance de Madame Bir !

Théâtre des Martyrs