Made In China

Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 24 avril au 24 mai 2014
Horaires
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http://www.theatreduparc.be
info@theatreduparc.be
+32 2 505 30 30

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Made In China

En quelques mots… Primée à Paris, ovationnée au Festival d’Avignon, traduite dans plusieurs langues, cette pièce connaît un joli succès public depuis quatre ans. C’est une nouvelle création que nous vous proposons. Suite au rachat de leur entreprise par un groupe chinois, trois cadres sont coachés durant une semaine par une jeune « manager » chargée d’évaluer leurs capacités d’adaptation à un environnement nouveau. L’un des trois sera choisi afin d’aller former des cadres chinois pour la création d’une filiale à Shanghai. Les exercices proposés par la jeune femme les déstabilisent complètement et entraînent des situations tragi - comiques. Rivalités, jalousies, paranoïa se développent.

SAISON 2013-2014 5ème spectacle : du 24 avril au 24 mai 2014.
« MADE IN CHINA » de Thierry DEBROUX.
Lisa Anouchka VINGTIER
Jean-Pierre Eric DE STAERCKE
Philippe Itzik ELBAZ
Sophie Fanny DUMONT
Nicolas Adrien DRUMEL

Mise en scène : Peggy THOMAS Assistanat : Jean-Marc AME
Scénographie : Vincent BRESMAL Costumes : Samuel DRONET Lumières : Guillaume FROMENTIN

Réservartions : 02 505 30 30 de 12h à 19h ou www.theatreduparc.be
De 5 à 26€
15h les dimanches et le dernier samedi,
20h15 du mardi au samedi.

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6 Messages

  • Made In China

    Le 1er mai 2014 à 11:56 par adrian

    Spectacle
    décoiffant où le rire a une très bonne place. Une bonne façon de
    se préparer au choc des cultures sino-européennes. Spectacle où
    tous les coups sont permis. La vie professionnelle n’est pas un long
    fleuve tranquille.

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  • Made In China

    Le 4 mai 2014 à 02:21 par loulou

    Une pièce drôle et cruelle tellement proche de la réalité !
    Une mention spéciale pour l’interprétation d’Eric De Staerck et d’Itzik Elbaz.
    Une très bonne soirée.

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  • Made In China

    Le 7 mai 2014 à 04:41 par schoumaker

    un kimono comme décor !On est dans l’ambiance.Mais le retoutable
    cynisme des délocalisations,avec les doutes,l’arrivisme,les peurs de perdre son emploi,de ne plus être à la hauteur,de perdre la face,se montre à nous dans toute sa froideur !

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  • Made In China

    Le 23 mai 2014 à 08:13 par Pattrick

    il ne faut pas gâcher son plaisir, cette
    pièce est bonne. elle nous fait réfléchir sur le monde actuel. oui, on risque
    de se faire manger par la Chine. mais bon, il sont leur raison et comme on le
    dit aussi : « nous consommons et achetons ce qu’ils fabriquent ».
    donc, regardons d’abord dans notre assiette.

    décors encore très bon pour le Parc. simple
    mais efficace.

    et puis des comédiens qui font plaisir à
    retrouver, mentions pour Eric De Staerck et Itzik Elbaz.

    un point négatif, les termes qui sont
    parfois crus et non nécessaire. en enlevant quelques « gros mots »,
    cela n’aurait rien perdu à l’histoire mais gagner en réalité.

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  • Made In China

    Le 24 mai 2014 à 09:55 par juliette

    bonne pièce , cruelle et drôle comme la vie ; la question est : allons nous pouvoir résister au "péril jaune" ??? Excellente interprétation de E De Staercke et I Elbaz et les autres que je ne connaissais pas.

    La salle semblait d’accord avec moi et a chaleureusement applaudi.

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  • Made In China

    Le 5 juillet 2014 à 04:14 par deashelle

    Par ordre alphabétique : Sophie DESCAMPS (Lisa), Eric DE STAERCKE (Jean-Pierre), Itsik ELBAZ(Philippe), Fanny DUMONT(Sophie), Adrien DRUMEL (Nicolas), tous ex-cel-lents.

    Cinq dégustations étoilées de comédiens confirmés attendent le spectateur dans la création de Thierry Debroux, une pièce d’une écriture provocante et d’une facture très enlevée et à la fois, très proche du vécu : C’est « Made in China ». In China seulement ? Ou globalement, pour l’ensemble de la planète ? N’attendez nulle générosité, ou convivialité : les personnages évoluent « dans un livre qui a commencé à être écrit en Europe et dont le dernier chapitre s’écrit en Chine. » C’est une analyse sans concessions de l’évolution contemporaine du capitalisme et de son implacable dérive, à moins que nous ne corrigions cette évolution.

    La voie du Milieu, le Tao devrait être celle de la sagesse, mais qui, à l’heure actuelle, se préoccupe encore d’être sage ? Ici c’est la rage arriviste qui prévaut à tous niveau, le péché capital de convoitise ; GREED, disent les anglais. Thierry Debroux met en scène une société irresponsable et déréglée qui fait fi de l’humain, seule sa productivité sans bornes importe. Même les sages préceptes de Confucius sont mis à profit et détournés de leur vérité. Une femme glaciale et blonde. Lisa « call me Lisa » totalement maîtresse du jeu, va organiser une véritable guerre des nerfs. Elle annonce à trois cadres supérieurs qu’ils vont être soumis à une semaine de tests individuels et collectifs afin de choisir celui qui, possédant « les meilleurs qualités d’adaptation au changement et à un monde inconnu », occupera un poste fort convoité à Shanghai. Les trois hommes ont PEUR et d’hommes libres, ils vont devenir esclaves.

    Il y a Nicolas, un jeune loup aux dents longues, Philippe, un stressé de la mort (qui tue) et Jean-Pierre, « un homme qui n’a jamais fait son âge », pourvu d’une grande expérience. Les personnages sont à la fois très typés et bien nuancés, au sein d’une intrigue socio-économique d’une cruauté qui n’est pas sans rappeler le film « On achève bien les chevaux * ». Le suspense est omniprésent, tout autant que le traitement paradoxalement multi-comique, de la situation. Un procédé qui a pour effet de rehausser le caractère tragique du ballet qui va se dérouler.

    Parfois la révolte gronde mais les lâchetés, trahisons, bassesses en tout genre, ou les hypocrites soumissions, sont les piètres moyens utilisés par ces hommes affolés pour accéder à la reconnaissance et à la promotion. La trouille fait accepter n’importe quoi. Sophie DESCAMPS incarne magnifiquement Lisa, le personnage de DRH dont les méthodes participent du harcèlement moral et/ou sexuel... On assiste, effarés, au broyage méticuleux des candidats, enfermés dans le piège de la compétition. Par d’hypocrites flatteries ou de pénibles dévalorisations, Lisa les déstabilise avec un cynisme débridé et les manipule les uns après les autres. Ses chantages successifs ont toutes les chances de réussir car elle connait tout de leur vie privée, exploitant chaque faille à la limite du sadisme. Elle a engagé pour la seconder, leur collègue et amie Sophie qui connait tout d’eux, ou presque. Sophie, heureuse d’éviter le licenciement virant totalement de bord, se calibre sur Lisa et va noter scrupuleusement paroles, faits et gestes de chaque candidat. Le personnage est très bien étudié et ...l’histoire se complique. A vous d’aller l’apprécier, cela vaut vraiment le détour ! La mise en scène et la scénographie, très intelligentes, sont signées Peggy THOMAS et Vincent BRESMAL.

    « * They shoot horses, don’t they ? »

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Vendredi 23 mai 2014, par Laura Bejarano Medina

Ressources inhumaines

Créé à Lille en 2010 et ovationné au Festival d’Avignon, Made in China s’enrichit désormais de la plume de Thierry Debroux et de l’imaginaire de Peggy Thomas dans une adaptation belge conçue au Théâtre du Parc. À la fois douce et amère, cette tragi-comédie pénètre dans le monde impitoyable de l’entreprise pour dénoncer, avec humour et habileté, les effets pervers du capitalisme et de la mondialisation en temps de crise

Avec Made in China, Peggy Thomas nous emmène dans les méandres des salles de réunion et des bureaux d’une grosse société de traitement de déchets. Convoqués dans ce décor aux structures modernes et urbaines, Jean-Pierre, Philippe et Nicolas patientent entre cafés serrés et discussions agitées. Suite à son rachat par un groupe chinois, l’entreprise est délocalisée en Asie. Une jeune RH est alors chargée de déterminer lequel des trois cadres sera sélectionné pour partir à Shanghai en vue de former des salariés locaux dans la nouvelle filiale.

Piégés dans cette compétition qui déchaîne les rivalités et les jalousies, les trois collègues devront alors se soumettre à des méthodes et des exercices de recrutement peu conventionnels. Soutenu par un texte aux nuances profondes et par des personnalités à l’humour mordant, Made in China cultive les éclats de rire, foisonnant de situations étonnantes et comiques. Eric De Staercke, Itsik Elbaz, Adrien Drumel nous livrent avec talent des personnages aux tempéraments acérés. Par un tour de force, la jeune RH insuffle au spectacle une tension toujours palpable en cherchant à confronter l’expérience de Jean-Pierre (53 ans, boute-en-train, bon vivant et clairvoyant), l’assiduité de Philippe (40 ans, dépressif, anxieux et bougon) et l’ambition de Nicolas (jeune loup provocateur et arrogant).

Sans parti pris moralisateur, ni excès de moquerie, Peggy Thomas met l’ironie et la dérision au service d’un équilibre entre le comique de la forme et la profondeur des thèmes abordés. Made in China s’immisce dans le milieu cruel et complexe du travail en entreprise, démontrant les ravages causés par la pression quotidienne et la quête incessante de productivité. La peur de perdre son emploi, la capacité à accepter le changement, la concurrence entre collègues, le harcèlement, le conflit des générations, les abus d’autorité, le burn-out et les conséquences néfastes d’une vie vouée prioritairement au travail sont autant de problématiques qui viennent bousculer l’existence de ces travailleurs prisonniers de l’économie de marché.

En portant à la scène cette spirale infernale de plus en plus controversée, Peggy Thomas et Thierry Debroux donnent naissance à des échanges déchirants et percutants. Spectacle résolument drôle et brillant, Made in China triomphe par un sens comique aiguisé et un point de vue saisissant sur des sujets criants d’actualité.

Laura Bejarano Medina

Théâtre Royal du Parc