Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 19 avril au 19 mai 2012
Horaires
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+32 2 505 30 30

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Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

Avec : Jean-Claude FRISON, YvesLAREC, Michel de WARZÉE, Françoise ORIANE,Marie-Paule KUMPS, Mélanie LAMON Mise en scène :Georges LINI - Assistanat : Nargis BENAMOR Décors etcostumes : Renata GORKA - Lumières : Alain COLLET

Avecl’aide du Centre des Arts scéniques.

En quelquesmots…

Trois acteurs, plus cabotins les uns que les autres,se retrouvent pensionnaires d’une maison de retraite. Pour notreplus grand plaisir, ils se détestent et ne manquent pas de s’envoyerdes vacheries à la figure. Sous l’impulsion d’une animatricepassionnée de théâtre, ils vont mettre leur talent en commun pourtenter de sortir une comédienne du silence dans lequel elle estplongée depuis des années. Une comédie sur la perte de la mémoire,écrite sur mesure pour une bande de joyeux comédiens

Infoset réservations : 02 505 30 30 ou www.theatreduparc.be

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5 Messages

  • Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

    Le 2 mai 2012 à 09:02 par Yris

    Géniale ! Il n’y a pas d’autre mot pour décrire la pièce !
    Je ne peux vous donner un avis complet sous peine de vous expliquer une partie de la pièce, ce qui gacherait toute la surprise.
    Cependant, sachez qu’en y allant vous serez surpris et vous passerez un grand moment de détente et de rires.
    N’hésitez pas !

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  • Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

    Le 2 mai 2012 à 11:04 par alec

    C’est un pur moment de plaisir : beau décor, bons acteurs (quel plaisir de voir Marie-Paule Kumps !), de la répartie, beaucoup d’humour et d’émotions également avec un thème très touchant : la perte de la mémoire. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi fort !

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  • Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

    Le 4 mai 2012 à 09:06 par JosiCau

    Excellent ! Thierry Debroux a traité un sujet sérieux et angoissant avec beaucoup d’intelligence. Le texte est drôle, émouvant, profond, sans aucune lourdeur, plein d’humour et de réparties piquantes. Admirablement servi par une pléiade de comédiens hors pair dont la réputation n’est plus à faire, sur une belle mise en scène de Georges Lini et un très beau décor.
    Je vous le conseille vivement, on passe une très bonne soirée !

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  • Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

    Le 7 mai 2012 à 02:42 par deashelle

    Georges Lini avoue avoir eu un plaisir énorme à mettre en forme la rencontre de plusieurs grands noms du théâtre. Le ton de la pièce reste léger. La pièce est donc touchante, élégante, surréaliste et nostalgique. Mais combien humaine. Intelligemment construite, pleine d’inattendus, de mises en abîme. Don Juan à jamais passionnera l’acteur masculin (infidèle, séducteur, libertin, blasphémateur, être de l’inconstance et du mouvement) et Elvire se posera à jamais des questions sur l’amour et les amants inhumains et hypocrites. Mais rien de plus désolant aussi, pour un ancien acteur ou une ancienne actrice, que de perdre la parole… ou la mémoire et de ne plus pouvoir réinventer la fête. ...Ceci n’est pas une souffleuse.

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  • Les cabots magnifiques de Thierry Debroux

    Le 18 mai 2012 à 11:21 par Pierre

    Superbe spectacle. Humour, surréalisme, poésie... tout y est.

    Seul bémol : la dernière scène qui n’apporte vraiment rien et vous fait attérir sans douceur...

    Un conseil donc : allez voir le spectacle. Riez, revez, planez.... et partez avant la dernière scène pour rester sur votre nuage.

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Lundi 7 mai 2012, par Jean Campion

De vieux petits enfants

Pour illustrer le drame de l’acteur confronté au vieillissement, Thierry Debroux, le nouveau directeur du Théâtre du Parc, a eu la malice de réunir, dans une maison de retraite, Yves Larec, son prédécesseur, et deux de ses vieux complices Michel de Warzée et Jean-Claude Frison. Exploitant astucieusement les rapports entre le théâtre et la vie réelle, il leur a écrit une comédie grinçante, teintée parfois d’émotion. "Les Cabots magnifiques" nous parlent de problèmes, qui nous angoissent tous, en nous faisant énormément rire.

Yves, massacreur de grands rôles et Michel, adepte du théâtre expérimental, sont les meilleurs ennemis du monde. Quand ils ne s’envoient pas des vacheries, ils s’entendent pour conduire sournoisement l’animatrice, Madame Binet, vers la dépression. Odile, sa remplaçante, est passionnée de théâtre et voudrait qu’ils reprennent du service. Pas question de faire les guignols pour des morts-vivants ! L’arrivée dans le home de Jean-Claude les fait changer d’avis. Jaloux de ce monstre sacré, qui les a cocufiés tous les deux, ils rivalisent avec lui, pour interpréter une scène du "Dom Juan" de Molière. La scène, que Françoise, dont tous les trois ont été amoureux, avait présentée, à son examen d’entrée au Conservatoire. Cette représentation pourrait réveiller sa mémoire lointaine et la sortir de son silence.

Michel, lui aussi, perd la mémoire. Très régulièrement, pour retrouver son texte, il doit faire appel à la souffleuse. Celle-ci crée un décalage par rapport à l’action. Thierry Debroux s’en sert habilement, pour interpeller le spectateur et multiplie les mises en abîme. Jouant des rôles d’acteurs, les comédiens ont conservé leur prénom. Ils évoluent dans des décors, qui rappellent que nous sommes au théâtre. Nous assistons à des exercices d’échauffement, très cocasses mais un peu longs, et admirons l’interprétation brillante ou émouvante de morceaux de bravoure. Odile est également une passerelle entre vie et scène. Elle voulait devenir pharmacienne. C’est sa mère qui l’a poussée vers le théâtre. Pour pouvoir l’applaudir ! Son échec au conservatoire ne l’a pas aigrie. Malgré les sarcasmes des comédiens chevronnés, elle exerce son métier avec conviction. Marie-Paule Kumps en fait une animatrice rayonnante.

La succession d’entrées et de sorties morcelle la première partie et freine son élan. On regrette aussi que cette comédie ingénieuse et délurée débouche sur une scène finale, expositive et froidement réaliste. Cependant ces bémols n’empêchent pas de prendre un bain de théâtre, avec beaucoup de plaisir. Privés des feux de la rampe, les cabots dépérissent, en ressassant un passé qu’ils enjolivent. L’auteur a réussi à canaliser leur frustration, leur amertume et leur prétention, dans des répliques mordantes qui font mouche. La mise en scène efficace de Georges Lini escamote la vieillesse, au profit de la vivacité d’esprit. On ne voit pas des retraités crépusculaires, mais des vieux enfants espiègles, qui ont gardé le sens de la répartie. Larec (Yves), de Warzée (Michel) et Frison (Jean-Claude) endossent des rôles taillés sur mesure, avec jubilation, en justifiant la réflexion du Chat de Philippe Geluck : "Etre vieux, c’est être jeune, depuis plus longtemps que les autres."

Théâtre Royal du Parc