Vendredi 28 juin 2019, par Didier Béclard

Les Prix Maeterlinck de la critique scène

Depuis 1952, les Prix de la Critique Théâtre-Danse-Cirque récompensent le meilleur d’une saison en arts de la scène en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces récompenses uniques en Belgique francophone souhaitent mettre à l’honneur spectacles, metteuses et metteurs en scène, actrices et acteurs, scénographes et techniciennes et techniciens.

Un nouveau nom : Les Prix Maeterlinck de la critique scène

L’année dernière la cérémonie des Prix de la Critique se dotait d’une statuette dessinée par l’artiste bruxellois François Schuiten. Elle sera encore remise à chaque lauréat cette année.

Encore une nouveauté cette année, les Prix de la Critique Théâtre-Danse-Cirque s’appelleront désormais Les Prix Maeterlinck de la critique scène. En accord avec les ayants droits de Maurice Maeterlinck (1862-1949), l’ASBL a choisi de renommer ses récompenses en hommage à l’écrivain et dramaturge belge, né à Gand mais d’expression française. Ce Prix Nobel de Littérature 1911, l’unique belge pour le moment, a marqué de son symbolisme une grande partie du théâtre belge, francophone et international.

Septante ans après sa mort, son œuvre continue de rayonner dans le monde. Au Festival d’Avignon cet été, la metteuse en scène Julie Duclos créera une nouvelle version de Pelléas et Mélisande dès le 5 juillet. La Monnaie créera en septembre prochain l’opéra Le Silence des ombres d’après La Mort de Tintagiles, pièce écrite par Maeterlinck en 1894. Benjamin Attahir assurera la direction musicale, Olivier Lexa la mise en scène. C’est un honneur pour les Prix de voir associé le nom de Maurice Maeterlinck à leur objectif de promotion des arts de la scène.

La soirée de remise des Prix aura lieu le 23 septembre 2019 au Théâtre National.

Seconde nouveauté : La soirée mise en scène par Fabrice Murgia, directeur artistique du Théâtre National, sera retransmise dans son intégralité en direct sur Auvio, la plateforme de vidéo à la demande de la RTBF, et sera par la suite accessible en différé.

1 saison, 15 catégories, 45 nominations

Enfin, comme chaque année, la fin du mois de juin est l’occasion de dévoiler les nommés et nommées de la saison écoulée. Dans chacune des 15 catégories, le jury a sélectionné trois possibles lauréats, dévoilés donc le 23 septembre.

Ultime nouveauté : une nouvelle catégorie. En effet, comme promis l’année dernière, une récompense sera attribuée au meilleur spectacle comédie-humour de la saison.

En plus de ces 15 prix, une récompense spéciale sera décernée lors de la même soirée. Le Prix Bernadette Abraté, qui honore le rayonnement d’une personnalité des arts de la scène, reviendra à Isabelle Pousseur, metteuse en scène, fondatrice et directrice artistique du Théâtre Océan Nord.

Le jury des Prix de la critique est composé de :

Laurent Ancion (Cirq en Capitale), Marie Baudet (La Libre Belgique), Gilles Bechet (Bruzz), Didier Béclard (Demandez le programme), Laurence Bertels (La Libre Belgique),
Carine Bratzlavsky (La Trois), François Caudron (Musiq 3), David Courier (BX1), Michèle Friche (Le Soir), Christian Jade (RTBF.be/Culture), Catherine Makereel (Le Soir), Dominique Mussche (RTBF.be/Culture), Nicolas Naizy (Radio Campus, Cirq en Capitale, Focus Vif), Éric Russon (Moustique), Estelle Spoto (Focus Vif). www.lesprixdelacritique.be


Nominations Saison 2018-2019

Meilleur Spectacle

Ce qui arrive, de Coline Struyf, d’après le roman graphique Ici de Richard McGuire.

Final Cut, de Myriam Saduis avec la collaboration d’Isabelle Pousseur.

Sylvia, de Fabrice Murgia, d’après Sylvia Plath.

Meilleure Mise en scène

Crâne, d’Antoine Laubin d’après le roman éponyme de Patrick Declerck.

L.U.C.A. – Last Universal Common Ancestor, d’Hervé Guerrisi et Grégory Carnoli.

Playback d’histoires d’amour, de Delphine Bibet.

Meilleur spectacle de danse

Mirage, d’Olga de Soto.

Stretch, d’Isabella Soupart.

The Great He-Goat, de Nicole Mossoux, en collaboration avec Patrick Bonté.

Meilleur spectacle de cirque

La Vrille du chat, de la compagnie Back Pocket.

One-shot !, de Maxime Dautremont et Foucault Falguerolles (Cie one-Shot !).

Valhalla, d’Anna Nilsson et Sara Lemaire (Petri Dish).

Meilleure comédie/Meilleur spectacle d’humour

Amitiés sincères, de Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie.

Desperado, de Ton Kas et Willem De Wolf.

Scapin 68, de Thierry Debroux d’après Molière.

Meilleur spectacle jeune public

(Victor) Frankenstein, de Karine Birgé – Cie Les Karyatides, d’après Mary Shelley.

La Question du devoir, d’Émilie Plazolles (Théâtre des Zygomars

#VU, de Mattias De Paep et Andreas Christou (Cie Les Arts nomades)

Meilleur Seul en scène

LEGS « suite », de et avec Edoxi Gnoula. Mise en scène de Philippe Laurent.

Un homme si simple, d’André Baillon. Mise en scène de Michel Bernard. Avec Angelo Bison.

Une vie sur mesure, de Cédric Chapuis. Mise en scène de Stéphane Batlle. Avec Pierre Martin.


Meilleure découverte

On est sauvage comme on peut, du collectif Greta Koetz.

Partage de Midi, de Paul Claudel. Mise en scène d’Héloïse Jadoul.

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon ?, de Pierre Solot et Emmanuel De Candido.

Meilleure Comédienne

Edoxi Gnoula, dans LEGS « suite », de et avec Edoxi Gnoula.

Myriam Saduis, dans Final Cut, de Myriam Saduis avec la collaboration d’Isabelle Pousseur.

Anne Sylvain, dans Ce qui arriva quand Nora quitta son mari, d’Elfriede Jelinek. Mise en scène de Christine Delmotte, et dans Elephant Man, d’Anne Sylvain. Mise en scène de Michel Kacenelenbogen.


Meilleur comédien

Cédric Juliens, dans Les Voies sauvages, écrit et mis en scène par Régis Duqué.

Hervé Piron, dans Desperado, de Ton Kas et Willem De Wolf, et dans Crâne, d’Antoine Laubin.

Achille Ridolfi, dans Anti-héros, d’Achille Ridolfi, mise en scène de Nathalie Uffner, et dans Propaganda !, de Vincent Hennebicq.

Espoir féminin

Salomé Crickx, dans Lutte des classes, d’Ascanio Celestini. Mise en scène de Iacopo Bruno et Salomé Crickx.

Sarah Grin, dans Partage de Midi, de Paul Claudel. Mise en scène d’Héloïse Jadoul.

Cécile Maidon, dans Penthésilée, d’Heinrich von Kleist. Mise en scène de Thibaut Wenger.

Espoir masculin

Ferdinand Despy, dans Marguerite Duras, d’Isabelle Gyselinx.

Pierre Gervais, dans Ce qui arrive, de Coline Struyf.

Thomas Mustin, dans Hamlet, de William Shakespeare. Mise en scène et adaptation d’Emmanuel Dekoninck.


Meilleur Auteur/ Meilleure Autrice

Angèle Baux-Godard, pour L’Empreinte du vertige. Mise en scène de Clément Goethals.

Pauline d’Ollone, pour Où suis-je ? Qu’ai-je fait ?. Mise en scène de Pauline d’Ollone.

Tom Lanoye (auteur) et Alain Van Crugten (traducteur), pour La Reine Lear. Mise en scène de Christophe Sermet.

Meilleure scénographie

Ce qui arrive, de Coline Struyf, d’après Ici de Richard McGuire. Scénographie d’Arié Van Egmond.

Partage de Midi, de Paul Claudel. Mise en scène d’Héloïse Jadoul. Scénographie de Bertrand Nodet.

Valhalla, d’Anna Nilsson et Sara Lemaire. Scénographie d’Anna Nilsson et Sara Lemaire.

Meilleure Réalisation artistique et technique

(Victor) Frankenstein, de Karine Birgé d’après Mary Shelley.

Parc, du collectif La Station

Sylvia, de Fabrice Murgia


Prix Bernadette Abraté

Isabelle Pousseur, metteuse en scène et directrice-fondatrice du Théâtre Océan Nord.