Les Chatouilles

Bruxelles | Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 13 au 31 octobre 2015
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre de Poche
Chemin du Gymnase, 1A 1000 Bruxelles
Contact
http://www.poche.be
reservation@poche.be
+32 2 649 17 27

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Les Chatouilles

Une pépite stupéfiante d’audace et d’émotion

Odette a 8 ans. Elle aime rire et dessiner. Elle fait confiance aux adultes. Pourquoi se méfierait-elle d’un ami de ses parents ? Pourquoi refuserait-elle de jouer aux « chatouilles » ?

Odette ne parle pas, elle ne croit pas qu’elle pourrait être crue. Pour qu’on la comprenne, elle danse. Face aux autres enfants, à ses parents, aux amis, aux flics, face à la justice, elle danse… Le désir de vivre et de résilience entrainera Odette dans un jusqu’au-boutisme outrancier, rock n’ roll et souvent drôle. Car Andréa Bescond, qui interprète ici plus d’une vingtaine de personnages, nous fait passer salutairement du rire à l’émotion sincère. Ce qui est rare !

Andréa Bescond, révélation féminine aux Molières 2010, joue l’histoire d’Odette. Eric Métayer, plusieurs fois nominé aux Molières, la met en scène. Les Chatouilles ont triomphé au Festival d’Avignon en juillet dernier et seront jouées six mois au Théâtre du Petit Montparnasse à Paris dans la foulée des représentations au Poche.

« Un grand moment de théâtre. On sort de la salle abasourdi par tant d’intensité et de talent ! » Avignon Off 2015

Distribution

Andréa Bescond, Eric Métayer

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8 Messages

  • Les Chatouilles

    Le 12 octobre 2015 à 23:43 par Alexei

    Je viens tout juste d’assister à cette représentation. Et moi en général qui ne suis pas d’accord avec les critiques, je dois avouer que pour une fois elles s’avèrent justes et méritées. On voit une très grande performance d’une très bonne comédienne qui danse en plus. Spectacle de très grande beauté, dynamique, touchant, sensible et qui malgré le thème difficile se veut drôle.

    Enfin une comédienne de grand talents, avec une histoire forte qui est malheureusement bien réelle.

    Courrez allez le voir. Pour ma part, je redoute qu’une chose, ce que ce spectacle ne reçoivent pas le succès méritée malgré une salle comble ce soir.

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  • Les Chatouilles

    Le 13 octobre 2015 à 16:25 par chrisdut

    Superbe petit bijou que cette pièce au théâtre de poche sur le thème de la pédophilie et de toute la difficulté de vivre sa vie suite à de tels actes odieux. C’est bien amené tout en subtilité et grande intelligence grâce notamment à la danse. Magnifique, à conseiller vivement, une belle performance. Andrea Bescond nous attrape rapidement dans son récit et on ne décroche pas jusqu’au dénouement final. whaoouw ! Génial. Courez-y vite, une place dans mon futur top 5 de cette saison ! Une des pièces qu’il faut voir absolument cette saison.

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  • Les Chatouilles

    Le 13 octobre 2015 à 20:39 par afrg

    Un sujet difficile traité avec originalité, subtilité, intelligence, émotion, talent... et même humour. Andrea Bescond, comédienne-danseuse qui interprète une vingtaine de personnages, nous livre plus qu’une performance technique très brillante, elle nous émeut. Aucune longueur. On accroche de bout en bout. Remarquable mise en scène sobre d’Eric Métayer. A VOIR !

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  • Les Chatouilles

    Le 17 octobre 2015 à 13:42 par mike_bel

    Ma première claque théâtrale de la saison, un seul en scène riche d’une interprétation sans faute, un sujet dur mais traité souvent par l’humour pour l’alléger et une mise en scène juste parfaite.

    C’est vraiment le spectacle à aller voir en ce début de saison. On rigole beaucoup, on en prend plein la vue avec des danses qui rythment la pièce et on a la larme à l’œil dans certaines parties du récit.

    Chapeau à la comédienne !

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Mercredi 21 octobre 2015, par Catherine Sokolowski

Survol d’une vie, survie après un viol.

Odette est victime de Gilbert, l’ami des parents qui, régulièrement, lui rend visite dans la salle de bain. Victime aussi de sa mère, absente au rendez-vous des confidences, la petite fille subit les assauts en silence et tente de survivre avant de basculer, plus tard, dans la drogue et l’alcool. Pudeur, drame et humour se côtoient dans ce solo d’Andréa Bescond, auteure et interprète de ce récit poignant qui décrit l’impact psychologique durable d’un acte pédophile sur une petite fille de 8 ans. Un sujet rarement porté sur une scène théâtrale et qu’Andréa-Odette conte ici magistralement.

Dans ce spectacle, présenté au festival Off d’Avignon cet été, l’humour omniprésent habille le drame d’un manteau de pudeur. Il faut voir Andréa transformée en professeur de danse classique, dotée d’un délicieux accent chantant, rappeler à un jeune garçon que dans la fleur, il y a le pistil, masculin, et qu’il peut dès lors participer à la danse des fleurs !

La danse, fil rouge du spectacle, a permis à Odette de s’en sortir. Et c’est ce qu’elle tente d’expliquer lors des extraits de séance chez la psy, toujours profondément marquée à 30 ans. « Comprends ma danse. C’est comme ça que ça sort ! », explique-t-elle à sa mère, lors de ces rencontres avec un passé qu’elle tente d’objectiver face une mère qui refuse d’admettre sa passivité coupable.

Le rêve aussi la transporte, et parfois rencontre le présent dans un subtil discours avec ses fantasmes. Dans sa chambre, elle imagine que son père vient la protéger, et plus tard, à l’internat, Noureev quitte son poster pour la réconforter. L’imagination ne la quitte pas et accompagne la danse dans son processus salvateur jusqu’au procès, une quinzaine d’années plus tard, dont elle avait espéré beaucoup, mais qui ne sera qu’une étape dans cette longue traversée vers le pardon.

Alternant les rôles à la vitesse de l’éclair, Andréa devient commissaire de police, Gilbert ou meilleur ami de la cité, avant d’incarner sa propre mère, de devenir chorégraphe de danse porno ou nombre d’autres rôles qu’elle incarne à merveille. La mise en scène orchestrée par Eric Métayer soutient le récit avec intelligence. Seule une chaise meuble la scène, aussi nue que la réalité qu’elle évoque. Certain se poseront la question de l’autobiographie du récit. Mais l’universalité du propos prend incontestablement le pas sur l’expérience personnelle, rendant la question superflue. Une prestation transdisciplinaire qui ne laissera personne indifférent, comme en témoigne l’émotion palpable partagée par Andréa et son public au moment des acclamations. A ne pas manquer.

Théâtre de Poche