Le mec de la tombe d’à coté

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 8 janvier au 2 février 2013
Horaires
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Le mec de la tombe d’à coté

Bibliothécaire et citadine pragmatique, Daphné vit dans un appartement tout blanc, très « tendance ». Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que les manières : Jean-Marie vit seul à la ferme avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut grâce à une bonne dose d’humour et d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il s’énerve lui aussi contre la ‘Crevette’, avec son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Rien, a priori, ne devait rapprocher ces deux-là, et pourtant...
Mise en scène : Michelangelo Marchese Avec : Florence Crick et Guy Theunissen

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5 Messages

  • Le mec de la tombe d’à coté

    Le 9 janvier 2013 à 10:50 par Pattrick

    Première surprise en rentrant dans la salle des voûtes du Public, le public est mis de part et autre de la scène centrale.
    Chaque personnage occupe une partie de la scène, pour se retrouver parfois.
    L’histoire est toute simple, deux personnes qui se rencontrent dans un cimetière, chacun venant pour une tombe, et l’histoire bête et belle commence.
    On se laisse prendre au jeu et aux jeux. C’est juste facile et on écoute, on rigole et on se pose des questions.
    La mise en scène est minimaliste, mais ne demandait vraiment rien de plus.
    En une heure et demi, on rentre dans leur histoire et on a pas vu le temps passer du tout.
    Un très chouette spectacle, je le recommande.
    Et pour ceux qui avait aimé le livre de Katarina Mazetti, la suite est sortie : "le caveau de famille"

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  • Le mec de la tombe d’à coté

    Le 12 janvier 2013 à 12:37 par loulou

    Spectacle réjouissant,tendre et caustique,sur l’histoire d’un couple improbable en quête d’amour.
    Deux excellents comédiens au service d’une adaptation théâtrale fidèle au livre.
    Une mise en scène plus que dépouillée mais efficace.
    On passe une soirée de détente,agréable mais qui ne nous empêche pas de nous poser quelques questions sur le "fonctionnement" du couple !

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  • Le mec de la tombe d’à coté

    Le 7 février 2013 à 03:40 par pit111

    Un très boin spectacle avec un décor minimaliste. Tout se passe sur une espèce de banc ou cube allongé à roulette qui sert à la fois de banc, de cercueil, de lit,... Et ça fonctionne. Le tout rondement mené par deux acteurs de talent. On est ici très proche du livre et on se laisse vite prendre par les élans, les doutes, les réflexions des personnages. Pas mal de rires et de de moments touchants. Un beau spectacle qui fait du bien.

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  • le mec de la tombe d’à côté

    Le 3 août 2013 à 07:46 par cybemi

    Une occasion de redécouvrir le livre de Katharina Mazetti, et vous ne serez pas déçus. De plus, le plein air du festival Bruxellons ajoute encore au charme de l’oeuvre. Un décor minimaliste mais 2 acteurs à leur maximum de talent...à ne pas manquer, il fait beau en plus :-)

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  • le mec de la tombe d’à côté

    Le 3 août 2013 à 08:07 par JMPjmp

    Autrefois, contexte de l’époque oblige, ce fut une fable , celle du rat des villes et du rat des champs ... Le propos transposé à notre époque devient, pour le plus grand plaisir du théâtre, un texte magnifiquement bien construit et interprété, une comédie amoureuse tendre et délicate. La scénographie et le jeu de scène sont sobres, illustrent sans l’encombrer le prétexte de l’histoire qui se déploie et soutiennent le jeu limpide d’acteurs ... disons plus nature que citadins - à moins que ce ne soit l’inverse ... ! Et pour le confort de tous en cette période estivale : ni tout à fait en ville, ni tout à fait en campagne, nous étions au château ! VraimentLe festival Bruxellons sait choisir ses spectables !

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Mardi 2 novembre 2010, par Jean Campion

Moi + Moi = Nous ?

Un coup de foudre entre deux personnes que tout oppose. Sur cet argument, qui ne brille pas par son originalité, la romancière suédoise Katarina Mazetti a écrit un best-seller, intelligemment adapté à la scène par Alain Ganas. Scrutant avec humour et sensibilité l’évolution des émois amoureux, cette comédie alerte bénéficie d’une interprétation très convaincante.

"Je peux pas la blairer !" Chaque fois qu’il se rend au cimetière, pour bavarder avec sa mère, emportée par un cancer, Jean-Marie est excédé par la présence de cette "beigeasse". Assise devant la tombe de son mari, tué récemment dans un accident de vélo, Daphné est aussi agacée par cet "homme de Cro-magnon" : il pue la bouse de vache et le mauvais goût. Témoin cette flopée de décorations kitch qui envahissent la pierre tombale. Cependant, un beau jour, les regards hostiles se transforment miraculeusement en sourires. Timides d’abord, puis éblouis. Une passion explosive, vécue avec un enthousiasme juvénile. "J’ai quatorze ans d’âge mental, et c’est merveilleux !" s’exclame Daphné.

La menace d’une histoire à l’eau de rose disparaît rapidement. A quarante ans , nos amoureux ont une personnalité très affirmée, qui s’est construite dans des mondes opposés. Bibliothécaire, passionnée par Lacan, Schopenhauer et l’opéra, Daphné s’accordait bien avec son mari, un intellectuel brillant, mais sans fantaisie. Tout le contraire de cet agriculteur, brut de décoffrage qui la surprend, l’affole et l’envoie au septième ciel. Aveuglé par sa passion et ses préjugés, Jean-Marie s’imagine que Daphné pourrait remplacer sa mère, une maîtresse femme, et l’aider à élever ses vingt-quatre vaches, dont il est si fier. Mais est-elle prête à troquer son appartement aseptisé, cocon blanc qui la rassure, contre cette grande ferme sale, affublée d’horribles rideaux ?

Différents par leur culture, leur mode de vie, leur cercle d’amis, leurs options politiques, leurs goûts, leurs centres d’intérêt, les héros de Katarina Mazetti sont séparés par un immense fossé. Pour le franchir, sauront-ils faire les concessions indispensables et respecter la personnalité de l’autre ? Alternant moments de tendresse et conflits violents, l’auteur répond à ces questions avec subtilité et drôlerie.

Placés de part et d’autre du plateau, les spectateurs deviennent les complices des personnages, qui leur confient sans retenue leurs états d’âme. Grâce à la mise en scène sobre et rigoureuse de Michelangelo Marchese, les enchaînements entre les monologues et les séquences dialoguées sont souples et le spectacle déborde de vivacité. Les comédiens exploitent la truculence de cette pièce, sans jamais grossir le trait. Guy Theunissen incarne sincèrement cet agriculteur terre à terre, qui, sans regret d’avoir renoncé aux études, affiche bon sens et intelligence du coeur. Le jeu énergique et nuancé de Florence Crick révèle une femme frustrée, étouffée par un époux trop influent. Paradoxalement ce paysan inculte, borné mais poreux, comble sa sexualité et lui offre peut-être la chance de devenir elle-même."Le Mec de la tombe d’à côté" nous emmène dans un voyage à la découverte de l’autre, qui nous amuse, nous touche et nous réjouit.

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