Le dire des forêts

Etterbeek | Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 24 janvier au 11 février 2017
Horaires
Tableau des horaires
Rideau de Bruxelles@Atelier210
chée de Saint-Pierre, 210 1040 Etterbeek
Contact
http://www.rideaudebruxelles.be
contact@rideaudebruxelles.be
+32 2 737 16 00

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Le dire des forêts

Une forêt. En bordure du monde. À la lisière du Grand Vide.
Confinés sur cette parcelle d’humus et de sève, un public, trois comédiens, un musicien.
Pour une étrange veillée...
Peuplée de typique, de mythique, d’épique, de comique et de cosmique.
On y entendra la solitude des pierres, des champignons, des chenilles, des cerfs, des sangliers, des hommes, des femmes,...
Silences, rires, cris et gesticulations y salueront la grâce dérisoire d’être à titre provisoire.
Au bout de la nuit, il faudra sans doute se faire une raison...
Une raison d’être ?
Tel un Woody Allen ardennais, Philippe Vauchel (La Grande Vacance, Sherpa, Le cri du Huard,...) vous invite à partager l’épopée tragico-burlesque de la confrérie humaine.

Production Rideau de Bruxelles / Théâtre Nationale 4. En partenariat avec la Maison de la Culture Famenne-Ardenne. Avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du Théâtre - CAPT. L’auteur a bénéficié pour l’écriture de son texte d’une résidence à Mariemont (CED-WB).

ME 01.02 après spectacle
Débat du bout du bar avec l’équipe du spectacle,…

Distribution

Écriture & mise en scène Philippe Vauchel.
Avec Anne-Claire, Jean-Luc Piraux, Philippe Vauchel et en alternance les musiciens Didier Laloy et Jonathan De Neck.

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8 Messages

  • Le dire des forêts

    Le 27 janvier 2017 à 15:12 par C. ThéO

    Vous vivrez ce qu’ils ont annoncé, un moment paisible à la lisière d’une forêt qui fourmille d’interrogations que de ce que nous sommes... de la terre à la terre : entres putréfactions cérébrales, drôles, douces et poétiques, ces 4 personnages nous baladent, pas le temps de penser au temps.
    On avance pour revenir au point de départ, le premier rang gorgé d’étudiants s’est abreuvé d’une source qu’ils semblaient alors ignorer notre ’RE_source organique’.
    Le texte à lui seul est un bijou que porte ’brillamment’ Anne-Claire (déjà dans ’La Ville’ elle rayonnait de son éclat glacial). Didier Laloy a un don, celui de libérer les notes par son visage, un visage que l’on lit comme les lignes de la mains, découvertes infinies... son silence est d’une profondeur troublante.
    Le ’bémol’, tout à fait subjectif, Philippe Vauchel s’il a enfanté un texte d’une délicatesse unique, pourrait ’prendre le risque’ de le laisser s’exprimer, s’épanouir avec plus de révolte par un autre tandem.
    Le tandem Philippe Vauchel >< Jean-Luc Piraux est ’trop scolaire’ à mon goût.
    Difficile de briser la magie douce qui s’installe ’ici’ en plus d’une heure par de ’fracassants applaudissements’, je n’ai pas applaudi, je n’y arrivais pas, j’aurai préféré pourvoir les saluer en silence...
    Un texte hors du commun qui raconte le commun, un moment hors du temps !

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      • Le dire des forêts

        Le 10 février 2017 à 19:53 par C. ThéO

        Chère ’Deashelle’,
        Big BIG thanks de partager le lien vers votre éloquente et juste ’critique’ (j’aime pas ce mot à connotation négative) > ’avis enchanteur’... sur une forêt pas si ’enchantée’ à mon sens (mes 7 sens).
        Je ne donnerai pas les 3 raisons ’objectives’ de fausses notes (>absence d’harmonie) ici car elles ont été envoyées en direct au Rideau... Je ne joue pas le jeu des grands courageux qui massacrent ’publiquement’ cachés derrière l’écran. Quand une chose ne me plaît pas, je l’expose de vive voix ou en direct, avec j’espère le min. de diplomatie qui parfois > souvent me fait défaut par mon trop plein d’impulsivité, sang bleu...
        Mon coup de cœur reste pour Anne Claire dont le grand écart de ’La Ville’ au ’Dire des Forêts’ est d’une grâce infinie...
        Votre lien est à partager avec toute la communauté ’spectateurs ’ici’.
        Je me suis régalée de lire votre post sur ’Lady Butterfly’ où je vous rejoins sur bien des points... idem pour le Coq d’Or, quand une certaine presse lui a volé dans les plumes. Un ami ’musicologue’ refait toute ma ’mala educacion’ du ’Classique’, heureusement il est passionné et patient... que des moments passionnants, et je le ramène vers le Théâtre.
        Qui sait pê un jour de vive voix, on sent que vous avez beaucoup à transmettre>partager.
        Très Cordialement,
        Caroline
        PS.
        j’ai remplacé le Café par 1 Vodka Cranberries...

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  • Le dire des forêts

    Le 27 janvier 2017 à 15:45 par CORL

    Le RIDEAU (> caméléon) s’adapte très très bien à jouer dans la peau des lieux qui les accueillent, j’avais quelques craintes avec l’Atelier 210 qui aurait aussi besoin d’une sérieuse rénovation...
    ’Promenons-nous dans les bois tant que le loup n’y est pas’... juste 4 personnages toutes en nuances organiques qui réveillent en nous tantôt nos mémoires ’TOC TOC’, tantôt ’cellulaires’...
    Un coup de cœur gros comme un ours et solide comme un chêne pour le Maître d’Accordéon, son silence était presque ’shamanique’.
    Texte d’une poésie telle qu’elle donne du relief au jeu trop ’terre à terre’ du duo Ph. V. et J-L. P., Anne-Claire est finalement la seule à libérer ses paroles, comme un doux délire, elle porte à elle seule toutes les étincelles d’un feu que l’on ne voit pas encore.
    A écouter, à respirer, à regarder... à saluer !

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  • Le dire des forêts

    Le 31 janvier 2017 à 09:37 par youteke

    Cette pièce m’a transportée dans un univers de conte fait de douceur, de musique et de gaité.
    Le musicien est excellent et son accordéon a apporté une note de joie en plus dans la pièce. Les matins bercés de musique donnaient envie de se réveiller avec les acteurs de même que leur pose café d’ailleurs !
    La scénographie est tout bonnement incroyable : le jeux d’échelles, le tas de terre ainsi que les lumières, tout est fait pour vous transporter dans un monde parallèle !

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  • Le dire des forêts

    Le 1er février 2017 à 09:52 par Dominska

    "Le dire des forêts" nous balance entre mystère et mysticisme, entre poésie et onirisme, entre enfant et adulte, entre "Les enfants du marais" et "Blairwitch project". Tout se passe en forêt, mais elle n’est pas peuplée d’arbres et d’écureuils. Il y a quatre humains (vraiment ?), vivant au gré du jour et de la nuit selon des rituels simples voire enfantins. Ils sont très proches les uns des autres, soudés par leur isolement. Ils forment un monde en soi, un microcosme. La vie leur amène des distractions, des épreuves, des émotions. Ils réagissent à vif, à fleur de peau.

    "Le dire des forêts" nous parle des forêts d’une manière originale. La pièce nous parle surtout de nous-même, avec beaucoup de sensibilité et d’imagination. Se laisser bercer durant la représentation et laisser émerger des réflexions par la suite me semble la façon idéale d’apprécier le propos.

    La mise en scène occupe l’espace avec beaucoup d’intelligence. Le décor évoque immanquablement les arbres, la terre,... la forêt donc. Je préfère ne pas vous dévoiler les éléments du décor pour vous réserver leur découverte. Les quatre acteurs jouent avec beaucoup de générosité et d’intensité. Ils sont "à fond dedans". Nous sommes ainsi aisément emporté dans leur univers. La musique de l’accordéon "habite" parfaitement cet espace et casse avec soulagement les silences et les dialogues.

    Alors ai-je aimé ? pas aimé ? C’est difficile à dire. Je n’ai pas détesté et j’ai l’impression que la pièce n’est pas encore totalement terminée en moi. Il reste à la décanter, à la réfléchir. Excepté lors de quelques longueurs, je ne me suis pas ennuyé et j’ai été immergé dans leur forêt, spectateur-voyeur de leurs existences.

    Si vous êtes réceptif aux mondes suggestifs et poétiques, "Le dire des forêts" vous ravira fort probablement.

    Belle découverte !

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  • Le dire des forêts

    Le 3 février 2017 à 12:11 par MarcD

    Vous n’avez pas encore assisté à un spectacle décevant du Rideau ? "Le dire des forêts" comblera indubitablement cette lacune. Ensemble sans véritable cohérence de petites séquences genre fausses bonnes idées, nous nous promenons dans une galerie de lieux communs et autres poncifs, bien loin de la cime des arbres évoquée...
    On attend une sérieuse revanche !

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  • Le dire des forêts

    Le 5 février 2017 à 20:05 par Ferre

    Nul doute que des aspects symboliques ont du me passer au-dessus de la tête parce que tout n’était pas "évident" ...
    Il n’en demeure que j’ai passé un moment sympa avec un spectacle que je qualifierais de rafraichissant en tous cas au travers du jeu des comédiens et d’une mise en scène quand même assez originale ...
    Je continue, en particulier, à vraiment beaucoup aimé Jean-Luc Piraux ... ce grand enfant au jeu particulièrement nature et vrai ... Un régal à lui seul ...
    La musique m’a, à certains moments également , fait énormément de bien entre les oreilles ...

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Lundi 30 janvier 2017, par Jean Campion

En exil, pour renaître

Mêlant lucidité, dérision et bonhomie, Philippe Vauchel nourrit ses seuls en scène de réflexions sur notre condition de mortels provisoirement vivants. Dans "La Grande vacance" (2004), il combat le déni de la mort et dans "Sherpa" (2012), il fait entendre les interrogations et les doutes des "mélancolistes". Les personnages du "Dire des forêts" lui ont été inspirés par une phrase de Léonard Cohen : "Un pessimiste, c’est quelqu’un qui croit qu’il va pleuvoir, moi je suis trempé depuis longtemps." Trempés, ces trois hommes et cette femme, sans nom, ont fui la communauté des hommes. Ils se sont retirés dans une forêt, "pour affronter des tremblements d’existence, qui surgissent et qu’on ne peut pas partager."

Un petit café, une devinette tirée par les cheveux et ils installent allègrement leurs cabanes. Dans ce "hors monde", où ils sont vraiment seuls. Pas de réponse aux "Y a quelqu’un ? Ouhouh...", ni de suite aux mystérieux appels téléphoniques. Réfugiés dans cette forêt, où tout ce qui s’effondre renaît, ils sondent leur existence. "Je sais qui je suis. Mais pourquoi je suis ?" se demande l’un. L’autre calcule le nombre de matins, qui verront la terre s’éveiller sans lui. La femme se souvient de sa première forêt, où toute petite, échappant à la surveillance de ses parents, elle a éprouvé l’étrangeté d’être. Comme des gosses, ils se lancent dans un jeu surréaliste : en malaxant de la terre imbibée de sperme imaginaire, ils donnent naissance à des hommes illustres ou à de sombres inconnus. Le "Bonne fête de fin de journée", comme le petit café du matin, sont des rites qui réchauffent ces solitaires.

Plusieurs scènes mettent en valeur leur osmose avec les animaux et les plantes. Ils aiment les odeurs sauvages, authentiques et constatent qu’hommes et bêtes voient leur peau se couvrir de poils, de taches et de verrues. La manière, dont les fourmis organisent leur vie, les fascine. Lorsqu’un oiseau perd sa compagne, l’homme qui vit sous son nichoir le console et partage son deuil. Une vie de champignon d’hiver, c’est triste ! Son panorama : les corps disloqués de tous ses camarades : ceps, bolets, girolles, cueillis en automne. Grâce à ses parents, la femme a appris à distinguer les années "pommiers", où l’on déborde d’activité et les années "poiriers", où l’on recharge les accus. Chaque membre de ce quatuor peut se dire : "Je suis un petit maillon fragile en lien avec la terre et les autres espèces."

Par son jeu délicat, Anne-Claire exprime tour à tour l’appétit de vivre et une certaine mélancolie. Elle se lance dans de folles chevauchées juvéniles et, prévoyant rides et dégradations, regrette d’être "une petite catastrophe". Un aveu, que le soutien de l’accordéoniste, rend poignant. Didier Laloy ne se contente pas d’accompagner le spectacle, il parle avec son corps et sa musique. Jean-Luc Piraux et Philippe Vauchel jouent parfois les clowns. L’un, en meneur de jeu survolté et l’autre, en sportif torturé, se déchaînent dans des tentatives de records "poético-burlesques".

Cependant certaines séquences sont plus poussives. La chanson, qui ironise sur la nécessité de manger, vivre, aimer et s’indigner "tiède et mou", manque de mordant. Laborieuse aussi la discussion sur le racisme, déclenchée par la discrimination entre baleines et crustacés ou entre araignées d’Afrique et araignées de chez nous. Les personnages excitent notre curiosité par leur fantaisie et nous intriguent par leur singularité. Sans craindre la solitude, ils se sont coupés de notre société frénétique, ultraconnectée, peuplée de communications vides. On aimerait connaître la recette de leur sérénité. Comme ils sont très proches, ils parlent pratiquement d’une seule voix. Pas de divergence ni d’obstacle à surmonter. Cette absence de tension prive la pièce de progression dramatique. "Le Dire des forêts" nous divertit, sans nous captiver.

Jean Campion

"Le dire des forêts" à l’atelier 210 | Jonathan Deneck & Didier Laloy

LE DIRE DES FORÊTS / TEASER 4 / JONATHAN DENECK et DIDIER LALOY from Rideau de Bruxelles on Vimeo.

"Le dire des forêts" à l’atelier 210 | Jean-Luc Piraux

LE DIRE DES FORÊTS / TEASER 3 / JEAN-LUC PIRAUX from Rideau de Bruxelles on Vimeo.

"Le dire des forêts" à l’atelier 210 | Anne-Claire

LE DIRE DES FORÊTS / TEASER 2 / ANNE-CLAIRE from Rideau de Bruxelles on Vimeo.

"Le dire des forêts" à l’atelier 210 | Philippe Vauchel

LE DIRE DES FORÊTS / TEASER 1 / PHILIPPE VAUCHEL from Rideau de Bruxelles on Vimeo.

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