La promesse de l’aube

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 24 au 26 octobre 2019
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Le Public
Rue Braemt, 64 70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

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La promesse de l’aube

Quelle vie ! Ça commence avec une enfance en Russie, en Pologne puis à Nice, le luxe et la pauvreté connus tour à tour, puis un dur apprentissage d’aviateur, des aventures en France, en Angleterre, en Afrique. Et à chaque instant, il y a l’amour merveilleux et fou de Nina, actrice russe extravagante, à la fois généreuse et ambitieuse, passionnée et idéaliste, courageuse et étourdie, indomptable et légère. Cet amour que Nina porte à son fils, le futur héros de guerre, Consul de France, écrivain énigmatique aux identités multiples, double récipiendaire du Prix Goncourt … le fameux Romain Gary.

Souvenez-vous de « La vie devant soi » … et retrouvez la plume romanesque de son auteur, truffée d’humour et de tendresse. Sous la direction d’Itsik Elbaz, Michel Kacenelenbogen reprend son costume de conteur et fait vibrer jusqu’au cœur ce chef-d’œuvre, cette magnifique histoire d’amour et de promesses.

UNE COPRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC DU THÉÂTRE DU CHÊNE NOIR ET DE KI M’AIME ME SUIVE. AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FEDERAL BELGE VIA BELGA FILMS FUND. Photo affiche © Gaël Maleux. D’après La Promesse de l’aube de Romain Gary © Editions Gallimard.

Distribution

De Romain Gary. Mise en scène Itsik Elbaz. Avec Michel Kacenelenbogen. Assistante à la mise en scène : Anne Sylvain. Scénographie et costumes : Renata Gorka. Lumière : Laurent Kaye. Musique originale : Pascal Charpentier. Vidéo : Sébastien Fernandez.

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Samedi 26 octobre 2019, par Palmina Di Meo

Quand Kacen incarne Gary

« Depuis qu’elle est partie, aux premières pâleurs d’octobre, je me suis fait la même promesse. Sans originalité, sans fierté, sans talent. Presque par imitation. Celle de déposer le monde aux pieds de ma mère, heureux, juste, digne d’elle ».

Romain Gary, de son véritable nom Roman Kacew, écrivain réputé « insaisissable », aux identités multiples, raconte dans « La promesse de l’aube » sa relation fantasque et fusionnelle avec sa mère. Supposée actrice russe, Nina, est une femme déterminée au tempérament de feu, habitée d’un amour sans modération mêlé de désirs de gloire et de revanche pour ce fils unique qu’elle place sur un piédestal et qu’elle élève seule dans un contexte d’antisémitisme et de fins de mois difficiles.

Sous son impulsion délirante, le jeune Romain doit rapidement vaincre ses appréhensions et acquérir l’audace requise pour se lancer dans les aventures les plus improbables et farfelues.
Répondant aux ambitions de sa mère, il sera militaire, aviateur et résistant pour défendre la France si chérie de sa mère, et deviendra même consul de France, pays d’adoption où il débarque à l’âge de 11 ans. Il aimait dire : « Ma nationalité, c’est Français libre ».
Romancier, il remporte deux Goncourt.
Avec la complicité d’Itsik Elbaz, lui-même comédien et metteur en scène, Michel Kacenelenbogen, se glisse avec retenue et un savant mélange d’abnégation et de tendresse dans une fresque toute en finesse et jeux de piste de l’enfance et des principaux défis de Romain Gary.

« La promesse de l’aube », paru en 1960, est le récit d’une épopée, celle d’un fils qui doit honorer l’amour hors norme de sa mère, cadeau fortuit de la vie, en se montrant digne des prophéties de celle qui n’avait aucun doute sur le génie de son rejeton.
Michel Kacenelebogen réussit ce portrait délicat entre sensibilité maîtrisée, résignation et gratitude où l’homme accompli pose un regard attendri et distancié sur le périple d’une enfance ponctuée d’exploits avortés et de défis à relever vers un accomplissement de soi salutaire.

Avant de mourir, Gary confiait : « Quand je prends un pseudonyme, c’est pour jeter ce masque qui m’a été imposé par la notoriété et tout ce qui l’accompagne, et pour retrouver une sorte de virginité originelle. »
C’est cette virginité qui imprègne le récit romancé de « La promesse de l’aube ».

Si vous n’avez pas vu le spectacle, largement encensé par la critique, empressez-vous d’y aller ! Le jeu est sobre, dépourvu de lyrisme, d’une efficacité sans faille, drôle et bouleversant. À voir sans tarder !

Palmina Di Meo

Théâtre Le Public