LA PENSEE

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 17 février au 7 mars 2015
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LA PENSEE

Quand la folie apparaît comme une forme de lucidité extrême Meurtrier de son meilleur ami, le Docteur Kerjentsev, est interné dans un hôpital psychiatrique. Depuis sa chambre, il s’adresse aux experts médicaux chargés d’observer son état mental et d’écrire un rapport qui permettra de statuer sur son sort : l’asile ou la prison à vie.

En sa qualité de médecin, il se livre à un examen méticuleux du fonctionnement de sa propre pensée. Il tente d’expliquer, à travers la rédaction de 8 feuillets, pourquoi et comment il a commis cet acte non pour apaiser sa culpabilité mais pour identifier cette démence qu’il sent poindre. Du fond de sa cellule sa folie lui apparaît comme une forme de lucidité extrême. Or, c’est la rédaction même de ces feuillets qui va définitivement lui faire perdre la raison. Car plus la parole se déploie, plus elle semble lui échapper.

Olivier Werner, traducteur, adaptateur, metteur en scène et interprète, endosse le personnage avec une force stupéfiante ; seul en scène, comme en cage, il déploie une partition subtile et foudroyante.

La pensée est un texte brûlant et poétique, de ceux qui savent dire la vie intérieure. Le Nouvel Observateur Compagnie soutenue par la Ville de Valence et le Conseil Général de la Drôme d’après une nouvelle de Leonid Andreïev | Traduction, adaptation, conception et jeu Olivier Werner | Aide à la traduction Galina Michkovitch | Direction d’acteur Urszula Mikos | Scénographie Jan Crouzet | Lumières Kévin Briard | Production FORAGE Théâtre de Poche : 02/647.27.26

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11 Messages

  • LA PENSEE

    Le 17 février 2015 à 11:20 par mike_bel

    Belle performance de l’acteur, mais 1h30 de monologue, c’est long, trop long, on décroche parfois du coup et on est pas captivé par le texte.

    La magie n’opère pas vraiment, résultat on a tendance à regarder sa montre et on s’ennuie.

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  • LA PENSEE

    Le 17 février 2015 à 12:30 par miche271

    Impressionnante
    prestation de comédien Oliver Werner avec un texte difficile...peut-etre un peu long en effet.

    Mais, en
    finalité, dites-moi...ce docteur qui plaide pour expliquer son geste meurtrier, est-il fou
    ou assassin ?

    Sommes-nous
    tous des fous ou des assassins en sommeil ?

    Laissons à
    chacun le loisir de se faire sa propre idée…

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  • LA PENSEE

    Le 18 février 2015 à 09:39 par pierreha

    La claque !
    Texte magnifique, exceptionnel.
    Olivier Werner est tout simplement fantastique. 
    Installez-vous très près de la scène et vous serez captivé, happé par la performance du comédien, tour à tour sobre et flamboyant.
    A ne rater à aucun prix.

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  • LA PENSEE

    Le 18 février 2015 à 10:49 par Pixels

    Ce fut la première fois que je me suis rendue dans ce théâtre,
    et je dois avouer que la magie a opéré dès l’instant que nous sommes rendus sur place. Théâtre chaleureux avec un
    personnel au top !

    En ce qui concerne la pièce, elle fut très intrigante, un décor
    réaliste et un comédien d’exception. Un monologue joué à la perfection qui nous
    plongeait parfois dans les moments de folie ou encore de réalisme. Alors,
    coupable ou innocent, à vous de le découvrir.

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  • LA PENSEE

    Le 22 février 2015 à 11:14 par goliaso

    Très bonne et émouvante interprétation d’un texte qui fait reflechir et qui ne laisse pas indifférente. On ne voit pas le temps passer.

    Je ne connaissais pas Olivier Werner. Et bien c’est une belle surprise !

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  • LA PENSEE

    Le 26 février 2015 à 11:13 par chrisdut

    Bon texte et belle prestation en effet de Olivier Werner que je ne connaissais pas non plus. L’idée également du décor représentant une cellule totalement fermée et dont la seule ouverture est le côté public pour nous amener à nous identifier aux experts psychiatriques devant statuer sur le cas du Dr Anton Kerjentsev, est très bien pensée. Acte délibéré ou acte fou, pas si facile à statuer que ça ! Pièce de grande qualité mais que j’ai trouvé aussi un peu longue.

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  • LA PENSEE

    Le 27 février 2015 à 11:04 par Marc

    Sous un maquillage blafard et un décor qui l’est tout autant (à ce propos j’ai trouvé la scénographie fort différente de ce qu’on voit habituellement au Poche), Olivier Werner est tout simplement impérial ! Tout en digressions et apartés avec le public, il occupe cet espace étouffant avec brio et ne semble jamais surjouer la folie ou l’hystérie.

    J’ai été immédiatement captivé par son personnage, mais je dois bien avouer avoir, moi aussi, relâché mon attention dans la dernière 1/2 heure. Petite mise en garde : le texte est très littéraire et ne plaira donc pas à tous les spectateurs, qui pourront trouver cela un peu artificiel.

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Jeudi 19 février 2015, par Catherine Sokolowski

Où sont les fous ?

Pendant plus d’1h30, Olivier Werner incarne magistralement Igniatievitch Kerjentsev, médecin meurtrier de son meilleur ami, Alexeï Constantinovitch Savelov, un « artiste versatile beau et insignifiant ». Kerjentsev, est-il fou ? Huit experts représentés par le public sont chargés d’examiner ce cas potentiel de folie à la lueur des explications du prévenu. Si Kerjentsev se pose également la question, c’est que le doute est permis, et cette ambiguïté intelligente et subtile tient le spectateur en haleine. Rencontre au sommet entre un texte magnifique et un acteur remarquable.

Dans un espace scénique qui ressemble à une cellule de prison ou d’hôpital psychiatrique, les spectateurs assistent à un duel entre la logique rationnelle et froide d’un médecin doué et la subjectivité habitée de folie d’un homme vexé. Pour tuer, il faut un mobile. Tatiana, le femme d’Alexeï, a des yeux très expressifs. Est-ce un motif raisonnable ? Kerjentsev lui-même semble douter de son état, qui évolue au fil de son récit : « vous ne me croyez pas mais moi non plus, je ne me crois pas ».

A moins que ce ne soit le récit lui-même qui l’entraîne sur le chemin tortueux de la démence ? Rien n’est évident dans ce texte pourtant rigoureux. Les diagnostics de schizophrénie, monomanie ou comportement obsessionnel traversent l’esprit mais ce meurtre a été froidement prémédité par un homme d’une intelligence supérieure.

« Ceux qui disent la vérité sont-ils fous ? » Il s’agit de décider si Kerjentsev doit aller en prison ou être interné. Car si l’accusé était en état de démence au moment des faits, il n’y aurait pas d’infraction. Mais comment définir la normalité et ses limites ? Les fous ne sont-ils pas ceux qui ont imaginé qu’une telle frontière puisse exister ? « Le plus grand prodige c’est la pensée humaine ». Et penser, Kerjentsev le fait admirablement.

Cet homme, prisonnier d’une « hallucinante solitude », semble transparent, curieux de vérité au même titre que ses juges. La prestation d’Olivier Werner est exceptionnelle. Partant d’une traduction mot à mot du texte russe original de Leonid Andreiev (datant du début du 20ième siècle), l’acteur donne sa propre interprétation du personnage, qui se retrouve dépassé par ses propres pensées. La pièce met en évidence la responsabilité des experts judiciaires, chargés de décider si un prévenu est atteint de folie. Il y aurait donc une frontière claire entre les esprits sains et les autres ? Une question qui hante toujours les tribunaux, 100 ans plus tard, lors de procès comme celui de Léopold Storme. Un one-man-show saisissant, à ne pas manquer.

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