IL NE FAUT JURER DE RIEN

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 25 février au 4 avril 2015
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

Moyenne des spectateurs

starstarstarstarstar-off

Nombre de votes: 1

IL NE FAUT JURER DE RIEN

Mise en scène Yves Beaunesne. Avec Olivier Massart, Florence Crick, Alexandre Von Sivers, Olivia Smets et Fabian Finkels.
Valentin aime l’alcool, le jeu et les femmes. Son oncle voudrait qu’il se marie avec Cécile de Mantes, jeune aristocrate dont la famille est ruinée. Mais, coureur de jupons, il doute des femmes pour avoir si souvent usé de leurs faveurs… Pour lui, se marier c’est prendre le risque d’être trompé. Il se refuse donc au mariage au grand désespoir de son oncle, le négociant Van Buck, qui paie ses dettes au jeu. L’oncle menace son neveu de le déshériter s’il refuse d’épouser la jeune Cécile. Pour lui prouver sa vérité, Valentin parie alors avec lui qu’il réussira à séduire la belle en trois jours – ce qui lui permettra de refuser qu’une jeune fille aussi facilement conquise puisse devenir sa femme ! « À quoi rêvent les jeunes filles ? », « Au pouvoir ! » Musset était romantique, il ne l’est plus. Musset croyait en l’amour, il se découvre trompé. Musset était confiant, il n’est plus que doutes. C’en est fini des passions brûlantes : c’est de guet-apens dont il s’agit à présent ! De batailles serrées avec pour armes, celles de la stratégie amoureuse moderne et pour pivots, un oncle hollandais contorsionniste et une future belle-mère aristocrate catcheuse. Courses poursuites, arrivées tumultueuses, brusques sorties, départs accélérés et chasses à l’homme. Avec une distribution au cordeau emmenée par Olivier Massart, ce Musset-là, c’est le mal d’être et le plaisir de vivre.

Laissez nous un avis !

2 Messages

  • IL NE FAUT JURER DE RIEN

    Le 5 mars 2015 à 08:44 par lepot

    Quel excellent Musset dépoussiéré jusque dans les coins . La mise en scène est sobre .imaginative ,bien loin des "classiques " salons ennuyeux pour nous du temps de Musset,Chopin,Sand et autres . Le début avec le neveu dans le hamac est une merveilleuse trouvaille et permet de découvrir les caractères et l’histoire du neveu et de son oncle sans ennui que du contraire ,tant nous sommes amusés par la souplesse du neveu ,véritable acrobate . Toute l’intrigue se déroule prestement .Les acteurs sont excellents et on savoure une langue française de toute beauté qui à la fin dira si bien ce qu’est aimer.

    Influence de Sand ? L’héroïne est un tantinet féministe avant l’heure. Les scolaires nombreux sont ravis ,époustouflés et nous aussi bien sur.Les applaudissements fusent d’emblée au maximum et ils durent durent ...

    Répondre à ce message
  • IL NE FAUT JURER DE RIEN

    Le 3 juin 2015 à 16:12 par Pattrick

    encore une très belle pièce, vivante et très actuelle.
    le décors est un des personnages de la pièce, présent et changeant. très bien utilisé.
    les comédiens sont dans leurs jeux, ils sont les personnages et les vivent. on suit l’histoire, se laissant prendre pas la main.
    le texte à été adapté et rafraîchi, mais l’essentiel est présent.
    belle pièce, bon moment.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Mercredi 1er avril 2015, par Laura Bejarano Medina

Chassés-croisés amoureux

Directeur de la Comédie Poitou-Charentes et metteur en scène renommé, Yves Beaunesne s’installe jusqu’au 4 avril dans la grande salle comble du Théâtre Le Public. Après avoir mis en scène On ne badine pas avec l’amour et Lorenzaccio, cet amoureux du théâtre classique continue son exploration de l’œuvre d’Alfred de Musset avec son adaptation délicate et légère de Il ne faut jurer de rien.

Une douce pénombre qui laisse apparaître un joli jeu de jambes et quelques pas d’une danse lancinante. Il ne faut jurer de rien débute dans une atmosphère flottante, où un décor épuré s’habille d’ombres et de faibles lumières propices aux conversations intimes et aux élans romantiques. Sur la scène agrémentée d’une immense structure murale en bois, un hamac cohabite avec quelques sièges d’époque. C’est sur ce plateau dépouillé d’excès et de redondance que les personnages, entrent, sortent, déambulent en costume du 19ème siècle, s’imprégnant de la langue de Musset avec finesse et élégance.

Valentin a 25 ans et mène une vie de débauche sans se soucier du lendemain. Son oncle Van Buck, qui couvre sans cesse ses dettes au jeu, le menace de lui retirer son héritage si Valentin refuse d’épouser Cécile de Mantes, une jeune aristocrate. Coureur du jupons et charmeur invétéré, le jeune homme s’oppose au mariage, connaissant bien le cœur des femmes. Selon lui, se marier signifie prendre le risque d’être trompé. Pour prouver à son oncle l’infidélité féminine, Valentin cache son identité et se rend au château, bien décidé à prouver qu’il séduira la jeune fille en huit jours et pourra alors rejeter une union avec une femme si facilement conquise.

Fidèle à l’état d’esprit de Musset, Yves Beaunesne nous propose une comédie romantique acidulée où amour et tromperie semblent indissociablement conjugués par les faiblesses des femmes. Ecrite à trois reprises, Il ne faut jurer de rien se veut le reflet des déboires amoureux d’Alfred de Musset, désabusé et trahi par son grand amour. Accompagné d’une distribution ambitieuse portée par Olivier Massart en oncle Van Buck généreux, bon vivant et bougon, le metteur en scène insuffle un désordre planant chez des personnages déjà troublés par les tourments de leurs sentiments. Les femmes y sont aériennes, perdues dans leurs rêveries ou leurs pensées, distraites. A l’image d’une baronne hautaine (Florence Crick) à l’esprit flottant ou d’une Cécile mystérieuse (Olivia Smets) absorbée par sa radio, elles sont hors de portée et semblent nous échapper. Les hommes y sont plus terre à terre, parfois déchirés entre la rigueur et l’audace, obstinés, pragmatiques, comme Valentin (Fabian Finkels), à la fois espiègle et nonchalant, ou le prêtre (Alexandre Von Sivers) dont le décalage et la simplicité font sourire.

Baignant dans cette ambiance vaporeuse et fluctuante, instaurée par une distance de jeu et un rythme lent, Il ne faut jurer de rien manque quelque peu de vigueur et d’intensité. Même si le spectacle gagnerait à plus de chaleur, il n’en demeure pas moins un bel hommage, un véritable éloge à la beauté, donnant vie aux mots de Musset à travers des échanges et des tableaux inlassablement gracieux et raffinés.

Laura Bejarano Medina

Théâtre Le Public