Homme sans but

Schaerbeek | Théâtre | Théâtre Océan Nord

Dates
Du 23 février au 5 mars 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Océan Nord
rue Vandeweyer, 63-65 1030 Schaerbeek
Contact
http://www.oceannord.org
info@oceannord.org
+32 2 216 75 55

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Homme sans but

« L’argent peut-il tout acheter ? Nos sentiments, nos actes ou nos corps sont-ils à vendre ? Dans la pièce du Norvégien Arne Lygre, nous découvrons Peter, un homme « sans but » mais aux moyens apparemment illimités : il décide de bâtir une ville au bord d’un fjord norvégien, comme on claquerait des doigts. Et c’est en fait tout un monde de faux-semblants et d’artifices qu’il va construire patiemment, au fil d’un récit qui dévoile peu à peu le dessous des cartes et la violence du pouvoir. Homme sans but est une pièce puissante et entêtante, qui saute les décennies et adore les pointillés. Des phrases brèves, limpides, forgent en se combinant un vertigineux portrait de groupe, où les liens ne sont jamais ce qu’ils paraissent de prime abord. Coline Struyf revient à cette partition virtuose pour six acteurs, qu’elle avait créée en 2014. Le spectacle, sacré « Meilleure mise en scène » aux Prix de la Critique, est de ceux qui font du théâtre le lieu d’un « jeu » impitoyable, qui amplifie la vie tout en lui ressemblant effrontément. »
Laurent Ancion, Journal 71 du Théâtre Océan Nord

Distribution

Texte : Arne Lygre, Traduction : Terje Sinding, Mise en scène : Coline Struyf, Avec Selma Alaoui, Nicolas Buysse, Fabien Dehasseler, Philippe Grand’Henry, Amandine Laval et Aline Mahaux, Scénographie : Sophie Carlier, Eclairage : Amélie Géhin, Création sonore : David Defour, Costumes : Claire Farah, Assistanat : Amel Benaïssa, Conseil artistique : Emilie Maquest, Avec la collaboration d’Alice d’Hauwe, Production : Myriam Chekhemani

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10 Messages

  • Homme sans but

    Le 29 mai 2014 à 11:25 par Jahz

    Tres belle salle de théatre mise en valeur par une scenographie superbement réalisée ! Jeux de lumiere et minimalisme m’ont beaucoup plu.
    Quant à la piece en elle meme, je l’ai trouvée plutot monotone. Trop lente et avec des dialogues plutot creux. Idem pour le jeux des acteurs, à quelques exceptions pres et malgré le bon contenu et l’intrigue assez interessante.
    Faut aimer !

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  • Homme sans but

    Le 1er juin 2014 à 12:33 par svettta

    Belle pièce dans l’ensemble, sujet intéressant, bon jeu des acteurs. Seul point négatif à mes yeux, la lenteur de la pièce, certaines scènes sont tirées en longueur.

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  • Homme sans but

    Le 27 février 2016 à 22:05 par CORL

    très très belle mise en scène (lumière et son y sont pour bcp), jeu des acteurs juste...
    ... mais le texte étant ’gris’, on sombre par moment.
    C’est dommage car on sent tout le travail de qualité pour arriver sur scène.

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  • Homme sans but

    Le 28 février 2016 à 14:59 par C. ThéO

    autant la scénographie nous ’scotche’ dès l’entrée dans la salle jusqu’à la fin de la représentation,
    autant les dialogues, pourtant soutenus par d’excellent.e.s comédien.ne.s, nous atteignent à peine.
    Le rythme trop lent par moment ... au bord de l’endormissement.

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  • Homme sans but

    Le 1er mars 2016 à 10:32 par Aline2

    Peux-t-on se permettre de tout acheter lorsqu’on est un homme richissime ?
    Les êtres humains sont ils devenu des produits monnayables ?
    Peux-t-on acheter leurs sentiments ?
    Notre place dans la société n’est elle qu’illusion ? .....vous trouverez peut-être les réponses dans la pièce.
    La mise en scène est très bien réalisée, la musique et les jeux de lumières ont leur importance dans cette pièce.
    Les phrases vont à l’essentiel, elles sont courtes, directes ce qui produit une lenteur qui frôle le décrochage.

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  • Homme sans but

    Le 1er mars 2016 à 12:09 par eruwet

    On est tout de suite séduit par la mise en scène et la musique qui nous envoute... On est emmené dans un univers étrange et glacial où l’argent domine toute relation humaine. Malgré un texte très "théâtral", le jeu des acteurs fonctionne et, personnellement, je n’ai pas vu le temps passer ! La scène finale, extrêmement émouvante, vaut le détour !

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  • Homme sans but

    Le 6 mars 2016 à 14:33 par at4455

    J’ai un avis mitigé sur la pièce qui est assez triste et monotone par moment. Ce côté négatif est heureusement contrebalancé par la mise en scène et le jeu des lumières et sonores qui sont réussis.

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Samedi 31 mai 2014, par Catherine Sokolowski

Complexité de l’essentiel

Un voile blanc flotte sur la scène. Les acteurs attendent respectueusement leurs invités. Il y a quelque chose de magique dans cette première vision, une envie indicible de s’asseoir, une douce impatience que la pièce commence. Le décor d’ « Homme sans but » est planté, la pièce se déroule sur un fjord dédié à la construction d’une ville. C’est l’histoire d’un homme ambitieux et des personnages qui l’entourent, une évocation de leurs relations ambigües, un récit prenant qui se déroule dans une ambiance froide et sophistiquée. Captivant.

Ouverture sur un dialogue entre Peter (Fabien Dehasseler), riche, intrépide, fonceur, et son frère (Nicolas Buysse), plus timoré. Peter a décidé qu’il bâtira une ville sur un espace improbable, un fjord, son frère doute. Mais il convainc le propriétaire (Philippe Grand’Henry) de vendre et le projet démarre. Le frère assiste Peter, tandis que le propriétaire devient officiellement « assistant ». Car dans la pièce, il y a « frère », « femme », « assistant », « fille » ou « sœur » et cette déshumanisation renforce l’importance de liens qui n’existent pas naturellement. Car si l’argent ne manque pas, si le projet décolle, les protagonistes ne sont pas épanouis.

La saga se déroule pendant une trentaine d’années sur fond de mystère et d’ambiguïté, de sensualité et d’esthétisme. Des caractéristiques qui rappellent « Au monde » de Joël Pommerat mais ici, les personnages sortent parfois du cadre de leur jeu, pour rejoindre des micros dans lesquels ils parlent d’eux-mêmes, à la troisième personne. S’agit-il d’une voix off, d’acteurs qui parlent de leur rôle ou d’une introspection des protagonistes ? Le mélange de clarté (simplicité du récit, phrases courtes, style direct) et d’ambivalence accentue les doutes. Peter joue avec ses assistants (car ils le sont tous d’une manière ou d’une autre) mais les aime probablement, à sa manière. Mais eux, pourquoi sont-ils là ? Réponse partielle dans la pièce.

Coline Struyf (mise en scène) réussit donc le pari de mélanger douceur et perversité, argent et malheur, marécages et civilisation sur une scène sobre et épurée. Les six acteurs incarnent parfaitement leurs rôles, ton juste, artificiel comme il faut, mouvements amples donnant à la rencontre physique la place qu’elle mérite, notamment par la prestation lumineuse des trois femmes (Selma Alaoui, Amandine Laval et Aline Mahaux). Qui doit-on croire, que doit-on penser ? A l’issue de la pièce, le voile blanc revient, lentement mais sûrement, et le mystère persiste. Concluons en citant l’un des spectateurs du premier rang : « une pièce qui laisse des traces ».

Théâtre Océan Nord