Présence Tunisiennes en Belgique - Témoignages croisés sur trois générations

Qui ça intéresse, l’histoire de l’immigration tunisienne en Belgique ? Somme toute, il ne s’agit que d’une minorité de 28.000 personnes. Et pourtant… À travers le témoignage de trois générations sur des thèmes aussi variés que l’intégration par les études et le travail, le mariage, la transmission des valeurs, la solidarité et la citoyenneté, le mythe du retour, les questions d’identité et de reconnaissance, on en apprend beaucoup sur l’histoire de l’immigration en Belgique, sur l’évolution des politiques d’accueil, et par conséquent sur la société belge dans son ensemble.

Le sociologue Mejed Hamzaoui (ULB) et la journaliste Nathalie Caprioli (Imag-CBAI) ont ainsi recueilli et publié (aux éd. Couleur Livres) les récits de vie d’une vingtaine de femmes et d’hommes âgés de 23 à 72 ans. À partir de la présentation de leur livre, nous projetterons des capsules vidéos qui brossent le portrait des témoins. Trois d’entre eux seront ensuite invités à nous raconter comment ils ont vécu leur expérience à témoigner à cœur ouvert, sans tabou. Emotions, poésie et humour garantis.

Cette rencontre est organisée en partenariat avec le CBAI (Centre Bruxellois d’Action Interculturelle) et l’ADTB (Association des Démocrates Tunisiens au Benelux).

# Présence Tunisiennes en Belgique - Témoignages croisés sur trois générations

Le 26 janvier 2022 à 12:08 par Doğan Özgüden

Je suis désolé de ne pas être parmi vous à cette occasion.
Je me souviendrai toujours de la solidarité des jeunes étudiants tunisiens à Bruxelles avec notre Résistance démocratique contre le régime militaire en Turquie en 1972. A la même période, le gouvernement tunisien avait réprimé le mouvement de contestation estudiantine. C’était l’époque où quatre pays européens, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et la Turquie se trouvaient sous des régimes fascistes.
Toutes les associations progressistes de ces pays et des pays nord-africains s’étaient unies dans le Comité de liaison des organisations des travailleurs immigrés (CLOTI) avec le soutien de la FGTB et de la CSC.
Dans ce comité, l’immigration tunisienne était représentée par le Parti communiste tunisien.
En tant que membres du CLOTI, nous étions très actifs dans les conseils consultatifs des communes bruxelloises, un premier pas vers l’intégration des immigrés dans la vie politique bruxelloise.
Suite au constat de l’inefficacité de ces conseils, le CLOTI a lancé l’objectif 82 qui revendiquait : la sécurité de séjour, le droit de vote aux élections communales et le vote d’une loi réprimant le racisme.
Grâce à cette campagne, après la reconnaissance des droits de vote et d’éligibilité, notre ami tunisien Mahfoudh Romdhani, en tant qu’un des premiers immigrés d’origine maghrébine, a siégé à partir de 1994 dans le Conseil communal de la ville de Bruxelles, au Sénat belge et au Parlement régional de Bruxelles-Capitale.
A l’occasion de cette rencontre, je vous salue et rends hommage à nos ami(e)s tunisien(ne)s de notre génération qui ont lutté non seulement pour la démocratisation dans leur pays, mais également en solidarité avec les peuples des autres pays sous la répression.

Doğan Özgüden
Info-Türk et Ateliers du Soleil

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# Présence Tunisiennes en Belgique - Témoignages croisés sur trois générations
Le 26 janvier 2022 à 12:08 par Doğan Özgüden

Je suis désolé de ne pas être parmi vous à cette occasion.
Je me souviendrai toujours de la solidarité des jeunes étudiants tunisiens à Bruxelles avec notre Résistance démocratique contre le régime militaire en Turquie en 1972. A la même période, le gouvernement tunisien avait réprimé le mouvement de contestation estudiantine. C’était l’époque où quatre pays européens, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et la Turquie se trouvaient sous des régimes fascistes.
Toutes les associations progressistes de ces pays et des pays nord-africains s’étaient unies dans le Comité de liaison des organisations des travailleurs immigrés (CLOTI) avec le soutien de la FGTB et de la CSC.
Dans ce comité, l’immigration tunisienne était représentée par le Parti communiste tunisien.
En tant que membres du CLOTI, nous étions très actifs dans les conseils consultatifs des communes bruxelloises, un premier pas vers l’intégration des immigrés dans la vie politique bruxelloise.
Suite au constat de l’inefficacité de ces conseils, le CLOTI a lancé l’objectif 82 qui revendiquait : la sécurité de séjour, le droit de vote aux élections communales et le vote d’une loi réprimant le racisme.
Grâce à cette campagne, après la reconnaissance des droits de vote et d’éligibilité, notre ami tunisien Mahfoudh Romdhani, en tant qu’un des premiers immigrés d’origine maghrébine, a siégé à partir de 1994 dans le Conseil communal de la ville de Bruxelles, au Sénat belge et au Parlement régional de Bruxelles-Capitale.
A l’occasion de cette rencontre, je vous salue et rends hommage à nos ami(e)s tunisien(ne)s de notre génération qui ont lutté non seulement pour la démocratisation dans leur pays, mais également en solidarité avec les peuples des autres pays sous la répression.

Doğan Özgüden
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